La réparation est le but de la
responsabilité civile : une réparation qui consiste à obliger une partie à exécuter son obligation pour la
responsabilité contractuelle, et une réparation qui consiste à indemniser la victime pour la responsabilité délictuelle. Cependant, pour obtenir réparation, il faut que le responsable ne fasse pas jouer une des causes d’
exonération de responsabilité et que la victime puisse prouver le dommage. Quant au montant de la réparation, il est fixé par le juge qui est tenu par le principe de la réparation intégrale du
préjudice.
1) L’obtention de la réparation
Si l’auteur de la faute qui à l’issue du dommage est connu, il devra donc
réparer le préjudice subi par la victime.
Il existe des cas où on ne pourra identifier personnellement l’auteur du fait générateur, les mécanismes de faute commune ou de garde commune vont alors rentrer en jeu.
Tous les individus seront reconnus responsables, il s’agit de la
responsabilité « in solidum » : c’est-à-dire qu’ils devront partager entre eux le montant de la réparation, ils sont solidaires du règlement.
- 1.2) La preuve de la faute
- La
responsabilité du fait personnel : la victime doit prouver la faute par tous moyens.
- La
responsabilité du fait d’autrui : il s’agit d’une faute présumée donc la victime n’a pas à prouver la faute, sauf en matière de responsabilité de l’enseignant.
- La
responsabilité du fait des choses : la victime doit prouver que la chose est à l’origine du dommage.
- 1.3) Les exonérations de responsabilité
Il existe 3
exonérations de responsabilité qui sont les mêmes pour la responsabilité contractuelle et pour la responsabilité délictuelle :
- La
force majeure : l’événement doit être extérieur, irrésistible et imprévisible (ce dernier caractère a tendance à disparaître).
- Le
fait d’un tiers
- Le
fait de la victime
En cas de responsabilité avec une présomption de faute (responsabilité sans faute), le responsable ne pourra s’exonérer que par la preuve d’une cause étrangère.
2) La réparation en elle-même
- 2.1) Le montant de la réparation
- a) Le principe de la réparation intégrale
Lorsqu’il y a un
dommage, le juge est chargé de réparer le préjudice subi par la victime. La réparation repose sur le principe d’équivalence entre
les dommages et la réparation, il s’agit du principe de la réparation intégrale du préjudice. Ce principe gouverne la compétence du juge pour évaluer le montant de la réparation. Cette dernière doit correspondre exactement au préjudice, ni plus, ni moins.
- b) L’évaluation et la révision de la réparation
- L’évaluation de la réparation : L’évaluation se fait donc par le juge, il peut réparer également l’ensemble de tous les préjudices par une réparation globale. La réparation se fait en
dommage et intérêts. L’évaluation se fait au moment du jugement définitif et non au moment du dommage, mas cette règle subit des atténuations (notamment par un arrêt rendu en 2011) qui explique qu’il est parfois judicieux d’évaluer le montant du préjudice au jour où a eu lieu le dommage.
- L’évaluation de la réparation pour la perte d’une chance est compliquée : « la réparation d'une perte de chance doit être mesurée à la chance perdue et ne peut être égale à l'avantage qu'aurait procuré cette chance si elle s'était réalisée ».
- La révision de la réparation : en principe le montant de la réparation n’est pas révisable sauf s’il y a aggravation du dommage.
- 2.2) Les moyens de la réparation
- a) La réparation en nature et par équivalent
Le juge peut choisir une réparation en nature par le responsable (notamment dans la responsabilité contractuelle), ou une réparation par équivalent (dommages et intérêts).
- b) La collectivisation de la réparation
Ces mécanismes de collectivisation de la réparation vont permettre d’indemniser intégralement la victime, même en cas d’insolvabilité du responsable.
- Les assurances : l’assurance responsabilité civile
- La Sécurité sociale : elle indemnise parfois les accidents
- La solidarité nationale : elle indemnise pour les catastrophes naturelles…
tres bonne argumentation