Dissertation : l'Art répond-t-il à un besoin ? 17.00 / 20

Annale Bac : L'art répond-t-il à un besoin ?

Quelle que soit votre filière (terminale ES, S, L ou STG), vous êtes concerné par l'épreuve de philosophie au Bac. En juin 2013, vous serez amené à être confronté à un sujet de dissertation, et il est fort probable que vous ayez à préparer une dissertation de philosophie sur l'art. Il faut savoir qu'un sujet sur l'homme et l'art était déjà tombé en Juin 2012 pour les Bac STG de Pondichéry, mais personne n'est à l'abri de rien. Il vaut mieux que vous preniez vos précautions en téléchargeant gratuitement ce corrigé de dissertation.

« L'art répond-t-il à un besoin ? » est une annale de philosophie qui vous accompagnera tout au long de votre préparation du Bac de philosophie. En téléchargeant de ce corrigé gratuit vous serez en mesure de vous entraîner à préparer n'importe quel sujet de dissertation sur l'art. « L'homme a-t-il besoin de l'art ? » et « L'art est-il à un besoin ? » seront alors des sujets de philosophie que vous pourrez traiter aisément.

« L'art répond-t-il à un besoin ? » est une dissertation de philosophie gratuite pour terminale S, ES, L et STG qui vous permettra également de retravailler certaines parties de vos chapitres de philosophie sur l'homme et l'art. Vous pourrez alors repérer les éléments que vous n'auriez pas compris et vous concentrez dessus pour combler vos lacunes.
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Introduction

Depuis les temps préhistoriques les hommes font preuve d'une activité artistique qui peut être envisagée selon deux acceptions. Que l'art soit considéré du point de vue de la technique et d'un savoir-faire comme objet utilitaire, ou bien qu'il le soit dans une acception plus récente comme une production esthétique visant à procurer un sentiment esthétique. L'art sous ses multiples formes est donc une activité humaine qui est présente depuis les temps les plus reculés de l'humanité. Pourtant, si l'art comme technique a une utilité incontestable, rien n'est moins évident que de le concevoir comme véritable besoin dont l'homme ne saurait se passer. Car en effet, l'art consiste en une production artificielle, des artefacts que l'homme produit mais qui n'ont rien d'un caractère nécessaire comme pourrait l'être un besoin naturel. Un besoin en revanche, est l'expression d'une nécessité vitale. Parmi ces besoins, les besoins vitaux comme se nourrir et dormir se distinguent de ceux liés à l'épanouissement individuel des êtres tels que le sont les besoins spirituels et moraux comme être aimé ou être considéré. Concevoir l'art comme un besoin, revient donc à s'interroger s'il est l'expression d'une nécessité. Si l'art ne semble pas être un besoin vital puisqu'il recouvre la notion d'utilité, alors en quels sens peut-on concevoir l'art comme une nécessité ou comme ayant valeur de nécessité ?

Nous verrons tout d'abord que l'art, en tant qu'il renvoie à plusieurs finalités qui président à sa production répond à de nombreux besoins humains. Cependant, parce que ces fins n'ont pas de caractère nécessaire et ne relèvent pas exclusivement de l'art, celui-ci ne semble pas pouvoir accéder au statut de besoin nécessaire. C'est pourquoi, il nous faudra enfin considérer la spécificité de l'art comme participant de l'humaine condition en lui conférant par là son caractère de nécessité.

1) L'art répond à plusieurs besoins humains

Comme nous l'avons dit en introduction, l'art est une production artificielle et s'oppose en cela à ce qui est naturellement l'œuvre de la nature. Pourtant, l'homme a cette propension naturelle d'avoir recourt à des artefacts, à créer et à produire des objets et des œuvres. Les premiers outils et les dessins rupestres des grottes d'Europe témoignent de cette propension naturelle de l'homme à faire appel à l'art. Mais au-delà de la simple technique mise en œuvre pour réaliser des outils dont la finalité réside dans la pure utilité, celle-ci ne semble pas pouvoir s'apparenter à une nécessité dont l'homme aurait besoin. Bien plutôt, si l'art peut être vu comme un besoin, c'est parce qu'il lui permet de s'exprimer librement en extériorisant sa subjectivité. Si l'art est représentation, c'est aussi selon Aristote une catharsis, c'est-à-dire une purification de l'âme. En faisant se dérouler sous nos yeux l'expression des mauvaises passions théâtralisées par les acteurs, le théâtre nous permet ainsi de nous purger de ces passions. Dans La poétique, Aristote écrit ainsi que « la tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre ». En ce sens, l'art répondrait à un besoin moral, celui de nous purger des passions qui nous habitent.

Plus encore, au-delà d'être une épuration de nos passions, l'art serait également un moyen d'exprimer notre liberté. En tant qu'espace de liberté et de créativité, l'art répondrait à ce besoin inhérent aux individus de laisser s'exprimer leurs subjectivités à travers la production d'œuvres.

Cependant, bien que les besoins auxquels répond l'art soient multiples, celui-ci n'apparaît toutefois pas comme une condition nécessaire. En effet, si l'art répond à des besoins, il ne semble être qu'un moyen parmi d'autres et ne relèverait donc pas du domaine de la nécessité.

2) L'art n'est pas un besoin nécessaire

Pour Platon, l'art n'est qu'une représentation illusoire. L'art en effet s'écarte du modèle qu'il prend et réalise une pâle copie qui produit une illusion de la réalité. L'art aurait ainsi pour objet de nous détourner de la réalité. En suivant Platon, l'art ne répondrait donc pas à un besoin de représentation, et encore moins de purification comme le laisse entendre Aristote. Il est inutile en soi, il n'a pas de finalité particulière, sinon celle de nous procurer un sentiment esthétique. C'est d'ailleurs cette vue qu'a tâché de mettre en lumière Kant dans la Critique de la faculté de juger. En faisant de l'art un pur plaisir esthétique désintéressé, il exprime l'idée que l'art ne répond pas à un besoin réel et nécessaire de l'homme. L'art relèverait ainsi de la simple utilité en tant qu'il procure un sentiment de plaisir, semblable en cela à d'autres. La spécificité de l'art n'aurait donc pas de valeur de nécessité et ne répondrait pas à un besoin particulier, sinon celui de donner du plaisir à celui qui juge. En ce sens, il n'a pas de nécessité sinon pour seule finalité que de procurer du plaisir. L'art comme moyen ne serait donc utile que par le plaisir pris à la contemplation. Or comme le plaisir ne relève pas exclusivement de l'art, celui-ci n'aurait donc pas de valeur de nécessité. De même, l'art pris dans le sens de technique n'a de valeur que d'utilité. Une œuvre d'art n'a de finalité que de procurer du plaisir, tandis que les outils n'ont pour but que de simplifier la vie quotidienne. Des utilités qui s'apparentent donc plus à la superficialité qu'à la nécessité qui confèreraient à l'art le statut de besoin nécessaire.

Pourtant, si l'art n'est pas un besoin, comment expliquer qu'il soit si présent et qu'il perdure depuis les temps les plus anciens. Ne peut-on concevoir que l'art relève d'une certaine nécessité au même titre qu'un besoin vital qui serait inhérent à l'homme ?

3) L'art est une notion humaine

A l'encontre de la conception qui voit dans l'art la simple représentation en vue d'un sentiment de plaisir, on peut considérer que l'art dépasse le simple plaisir pris à sa contemplation et qu'il est une propension naturellement humaine qui répond à un besoin nécessaire.

En effet, si l'homme a recourt à l'art c'est parce que selon Jankélévitch il permet de rendre compte d'un ineffable. A l'encontre du langage qui apparaît insuffisant à exprimer l'intériorité et la singularité des êtres, l'art a cette fonction que d'exprimer notre vie intérieure. A travers l'expression artistique, l'homme s'élève à sa condition d'humain en laissant libre cours au jeu de ses facultés. Plus qu'un simple plaisir, l'art participe ainsi de l'humanité de l'homme et le différencie du simple animal.

Voir l'art comme un moyen en vue d'une fin, celle de procurer du plaisir ou de satisfaire une utilité pratique serait une pure réduction. Au contraire, l'art est une fin en soi car il permet d'incarner l'indicible des valeurs dont l'homme a besoin en leur conférant un sens. Le beau, le bien, le sacré, s'extériorisent à travers l'expression artistique et conduit à faire de l'homme plus qu'un simple animal. C'est ainsi le désir humain, celui de constituer sa condition humaine qui rend l'art nécessaire et lui confère son statut de besoin. Au-delà de son caractère superflu, l'homme ne peut donc se passer de l'art sans perdre dans le même temps sa spécificité, c'est-à-dire son humanité.

Conclusion

Que l'art soit une catharsis ou ce qui permet de représenter en extériorisant sa subjectivité, il n'en reste pas moins qu'il reste un simple moyen n'ayant pas valeur de nécessité. En effet, la finalité apparente de l'art est celle de susciter un plaisir pris à la contemplation ou une utilité pratique comme le sont les outils qui relèvent de la technique. Aussi, si l'art peut être considéré comme un besoin, c'est qu'à travers l'expression esthétique, l'art élève l'homme à sa condition particulière d'humain. En tant qu'il est porteur de valeurs, l'art participe de la spécificité de l'homme et le distingue du simple animal. L'art n'apparaît donc pas comme un besoin superflu, mais bien plutôt comme une nécessité indispensable à l'homme, une propension naturelle vers laquelle il tend inévitablement.

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6 commentaires


Anonyme
Anonyme
Posté le 27 nov. 2015

intact

Anonyme
Anonyme
Posté le 27 nov. 2015

propre

Anonyme
Anonyme
Posté le 13 avr. 2015

Merci

 

Anonyme
Anonyme
Posté le 18 mars 2015

Excellent ! 

Anonyme
Anonyme
Posté le 11 avr. 2013

la facon de presenter ce document est tres interessant merci beaucoup parce que j'ai appris beaucoup des informations et ma aider a acqueurir des methodes de l'art

Anonyme
Anonyme
Posté le 11 avr. 2013

C'est une dissertation de philosophie très intéressante je trouve. Je suis même un artiste, personnellement je dirais qu'il répond à un besoin pour moi mais en réalité tout dépend de la vision de chacun. La philosophie n'est pas un monde fermé. Chacun peut donner son avis, j'aimerai bien savoir ce que chacun pense de ça ! Merci beaucoup !

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