Plan :
RISQUES FINANCIERS ET PERFORMANCE D’INVESTISSEMENT 1.1 Capitalisme financier Cette première section présente les évolutions du capitalisme financier depuis les années 70 à partir de trois axes principaux : l’instabilité des marchés et l’utilisation de produits dérivés ; l’apparition des investisseurs institutionnels et d’importants montants d’épargne collective à gérer ; et le développement d’une culture du risque dans toutes les sphères de notre société, et en particulier la sphère financière. Nous entendons par capitalisme financier l’évolution du capitalisme dans nos sociétés actuelles et dont Aglietta et Rebérioux [2] précisent les dérives. Depuis le milieu des années 70, nombreux s’accordent à dire que les marchés financiers ont fortement évolué avec une liquidité de plus en plus abondante et des marchés de plus en plus englobants, ainsi que l’apparition de fonds d’investissement dont le pouvoir financier n’a cessé de croître. La financiarisation actuelle de l’économie a de grandes conséquences sur la société elle-même. Avant d’en décrire les grandes lignes, explicitons succinctement la définition classique d’un marché financier : on considère souvent les marchés financiers comme le lieu de rencontre entre capacités de financement et besoins de financement. Traditionnellement, on réduit ce lien à celui liant épargne et investissement. En effet, si les agents économiques assuraient entièrement leurs besoins de financement à l’aide de leurs ressources propres, les marchés financiers n’auraient aucune utilité. Voici un point de vue paru dans Ouest France le 17 octobre 2008. "Bon" et "mauvais" capitalisme Nicolas Sarkozy s’est élevé à plusieurs reprises contre le capitalisme financier, composé de "spéculateurs" et de "rentiers" pour se faire le défenseur du capitalisme d’"entrepreneurs". Qu’est ce que signifie vouloir en finir avec la capitalisme financier ? Est-ce réaliste ? Quelles en seraient les conséquences ? Il faut se rappeler qu’en août 2007, le chef de l’Etat était à l’origine de la loi votée en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (TEPA). Celle-ci a supprimé les droits de succession pour exonérer la majorité des héritages, si ce n’est tous, à l’aide des différentes donations possibles. Or supprimer ces droits peut favoriser la formation d’une société bloquée de rentiers. Les milliardaires américains, tels Georges Soros, Warren Buffet, les héritiers Rockefeller entre autres, l’avaient bien compris en 2001 en s’opposant à Georges W. Bush, qui alors voulait supprimer les droits de succession. Ces milliardaires, ayant pour beaucoup construit leur fortune sur les mar-Crée un compte gratuit pour télécharger ce document
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