Fiche de lecture : La petit fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy (1998) 19.00 / 20

Fiche résumé de Gaétan Soucy


Découvrez cette fiche de lecture de Gaétan Soucy, la petite fille qui aimait trop les allumettes, une oeuvre à découvrir si vous ne la connaissez pas, doc-étudiant vous propose un résumé complet et détaillé de l'oeuvre ainsi qu'une liste des personnages principaux avec leurs caractéristiques mais aussi les principaux thèmes abordés dans l'oeuvre.


L'essentiel donc dans ce résumé sur l'oeuvre de Gaétan Soucy, pour comprendre le livre ainsi que l'intrigue.

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Contenu de ce document de Français > Biographie

Les personnages principaux :


Le narrateur/la narratrice


Au début du roman, la narratrice pense qu’elle est un garçon. Elle croit être un adolescent d’une quinzaine d’années et que son frère est son jumeau. Elle découvre qu’elle est une fille quand elle sort de chez elle. Elle et son frère n’ont jamais vu le monde extérieur jusqu’à ce que le roman commence, c’est-à-dire à la mort de leur père. Comme ils ne sont jamais sortis de chez eux et n’ont pas vraiment reçu d’éducation, ils sont plutôt sauvages et ont du mal à comprendre les éléments et les comportements qu’ils n’ont jamais vus.


Le frère du narrateur/narratrice


La narratrice indique que son frère est rustre et bête, contrairement à elle qui est la seule intelligente des deux. Son frère agit en effet brutalement et sans réfléchir.


Le père du narrateur/narratrice


Le père des deux adolescents est un homme propriétaire d’un domaine immense, ayant de grandes responsabilités dans une mine. Il est tyrannique et pervers, il laisse ses enfants dans un dénuement incroyable. Parfois, des gens passent le voir, mais ne rentrent jamais dans la maison, en dehors de celui qui est nommé « le quêteux ».


II. Le résumé de l’histoire


Le père des deux adolescents est un homme propriétaire d’un domaine immense, ayant de grandes responsabilités dans une mine. Il est tyrannique et pervers, il laisse ses enfants dans un dénuement incroyable. Parfois, des gens passent le voir, mais ne rentrent jamais dans la maison, en dehors de celui qui est nommé « le quêteux ».

Le narrateur et son frère retrouvent leur père mort et nu dans la propriété où ils vivent. Ils sont pour la première fois livrés à eux-mêmes. Le narrateur rappelle quelques souvenirs et ce qu’ils entreprennent avec son frère pour s’occuper de la dépouille de leur père. Ils ont une quinzaine d’années et ne sont jamais sortis de chez eux. Les femmes sont toutes appelées des « putes » ou des « saintes vierges ». Ils ne semblent pas vraiment savoir quoi faire. Le narrateur, qui précise à plusieurs reprises être bien plus futé que son frère et lire des livres de sa bibliothèque, décide de se rendre pour la première fois de sa vie en ville pour chercher un cercueil. Il assiste à un enterrement, puis rencontre des personnes l’amenant voir un inspecteur. Il est interrogé par plusieurs personnes et se fait mettre deux gifles par le curé lorsqu’il parle des femmes en les nommant « putes ».


À travers le regard des interrogateurs, le lecteur comprend qu’en fait le narrateur est une narratrice qui ne sait pas qu’il est une fille. Qui plus est, une très jolie fille. L’inspecteur des mines se retrouve seul avec elle et lui explique qu’elle va devoir partir avec son frère du domaine, car de nombreuses personnes vont venir se disputer la succession. L’inspecteur est attiré par la jeune femme, mais tente de se contrôler, voyant qu’elle n’est pas éduquée de façon normale, bien qu’elle ait toute sa tête. Il sait que beaucoup de rumeurs ont circulé sur ce qui se passait dans la propriété de son père. Cependant, la jeune fille est également attirée par lui et lui lèche le visage. Ils se rapprochent et il la caresse, puis cesse subitement en disant : « Il ne faut pas, il ne faut pas… » La jeune fille est très déçue. Peu à peu, elle commence à intégrer qu’elle est « une pute » et non un garçon. Elle explique que leur père les appelait tous les deux les frères, de façon indifférente et qu'il la considérait comme un fils. Elle rentre chez elle et retrouve son frère qui s’apprête à découper la dépouille de son père pour la brûler.


Progressivement, les faits qu’elle raconte éclairent sur l’horreur dans laquelle elle, son père et son frère vivaient. Le père les battait, exigeait qu’ils lui fassent subir des séances sadomasochistes, accueillait un être pervers et sale – « le quêteux » — dont ils écartaient les lèvres et les paupières après l’avoir allongé sur une table.


Elle et son frère ont tous les deux en mémoire une autre fille, mais ne savent pas vraiment si elle a existé. De temps à autre, la narratrice se rend dans une grande pièce et observe longuement un miroir. Elle entend des voix, des sourires, des conversations, perçoit une fête. Elle ne précise pas s’il s’agit de croyances, de souvenirs ou d’un fait fantastique. D’ailleurs, tout au long du récit, son imagination se mêle souvent indistinctement à la réalité présente et passée. Elle se remémore aussi aller dans une pièce avec son père, celle où siège le « Juste Châtiment », et lui tenir la main tandis qu’il pleure. Elle cite parfois Spinoza et la religion. Puis, avec son frère, ils entendent un énorme bourdonnement. L’inspecteur vient à leur rencontre sur une machine au bruit assourdissant. La description livrée par la narratrice évoque une moto. Le frère est effrayé par l’inspecteur qui essaie de le calmer. Il lui explique qu’il vient le prévenir que de nombreuses personnes doivent arriver, qu’il a rencontré sa sœur, enfin son « frère », et qu’il leur veut du bien. Le frère le fuit et il retrouve la narratrice.


Il lui demande où sont sa sœur et sa mère, car il est écrit dans les registres qu’elle a aussi une mère et une sœur jumelle. Il regarde son ventre et l'interroge pour savoir si c’est son frère qui a « fait ça ». En effet, son ventre a gonflé et elle ne saigne plus depuis deux saisons. Elle emmène l’inspecteur voir « le Juste Châtiment ». En fait, il s’agit d’un être couvert de bandes, dont les yeux et la taille sont identiques à ceux de la narratrice. Le « Juste Châtiment » est attaché au mur par une lourde chaîne qu’il est impossible pour la jeune fille d’enlever. Il se comporte comme un animal et ne communique pas, parfois il grogne en penchant lentement la tête de gauche à droite. La narratrice lui explique qu’il a besoin des bandes parce qu’il est brûlé. L’inspecteur est effaré. Il tourne la tête et voit visiblement un corps asséché, un squelette. Il comprend qu’il s’agit de sa mère et que le « Juste Châtiment » est sa sœur. Il est choqué. La narratrice lit dans son regard sa pitié et son désarroi, mais ne saisit pas vraiment pourquoi il éprouve de tels sentiments à son égard. Le frère revient avec un fusil et tire en direction de l’inspecteur. L’inspecteur s’enfuit en prenant la narratrice sur sa moto. L’engin démarre, mais une balle atteint l’inspecteur dans le cou. La moto part en vrille avec la narratrice et l’inspecteur. Elle se relève de la chute et regarde l’inspecteur pendant qu’il agonise.


Apparemment, un incendie a démarré dans la bibliothèque. Il s’agit sûrement de son frère qui a repris ses occupations comme si de rien n’était. Le « quêteux » qui a tout observé la rejoint et tente visiblement de la violer. Elle indique que son frère « s’agitait » également de temps à autre sur elle. « Le quêteux » la laisse lorsqu’il se rend compte que des personnes commencent à arriver dans le domaine. Il semble leur expliquer des choses. La narratrice décide aussi de s’enfuir, elle va voir le « Juste Châtiment » et lui fait comprendre qu’elle ne peut partir avec lui en raison de sa chaîne. Elle perd les eaux et continue à écrire frénétiquement son histoire sur une planchette où apparaissent les prénoms et la mention « Ariane et Alice, 3 ans ». Le père de la narratrice lui disait souvent que c’est à l’âge de 4 ans qu’on aime trop les allumettes. Il est ainsi possible de comprendre que le « Juste châtiment », sa sœur jumelle, a involontairement créé un incendie à 4 ans en jouant avec des allumettes et qu'elle a tué leur mère et brûlé sa peau. Cette interprétation pourrait marquer le début de la folie du père qui les a enfermés dans ce cauchemar.


Le thème abordé


Le point de vue de la narratrice


En utilisant le point de vue de la narratrice et son langage, l’auteur oblige le lecteur à voir l’histoire du personnage à travers ses yeux. Comme il s’agit d’un personnage à la fois sauvage, reclu dans un monde malsain, mais doté d’intelligence et qui a eu accès à des lectures littéraires, philosophiques et religieuses, sa manière de parler est unique et ne ressemble à aucune autre. Qui plus est, comme elle n’a aucun recul, elle semble avoir peu conscience de l’horreur dans laquelle elle a vécu et de la portée des événements qu’elle traverse : la perversion de son père, sa mort, le fait qu’elle soit enceinte, qu’elle découvre qu’en fait elle est une fille, son frère assassinant l’inspecteur, etc. Toutes ces situations n’ont pas de sens dramatique à ses yeux, car elle n’a pas reçu une éducation normale. Elle constate simplement les faits, à travers son langage. En dépit de cela, sa sensibilité l’amène pourtant à percevoir dans le regard des personnes extérieures l’effet que sa vie produit sur eux.

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4 commentaires


Anonyme
Anonyme
Posté le 15 avr. 2018

très bon résumé

Anonyme
Anonyme
Posté le 30 déc. 2014

Excellent résumé

Anonyme
Anonyme
Posté le 31 oct. 2014

très intéressant

Anonyme
Anonyme
Posté le 27 févr. 2014

super fiche de lecture de qualité avec toutes les informations pour comprendre l'oeuvre

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