Situation macroeconomique madagascar 2010

L’économie malgache enregistre un léger mieux en 2010 par rapport à l’année 2009 :

1. SECTEUR REEL

Le Secteur réel est en légère reprise avec un taux de croissance économique estimé à 0,6% pour 2010 contre -3,7% en 2009 :
(i) une croissance de 1,1% du secteur primaire grâce à la bonne tenue de l’agriculture et de l’élevage;
(ii) une croissance de 2,1% du secteur secondaire suite à l’augmentation des activités des branches agro-industries et des mines, nonobstant de la baisse de celles des industries textiles et des zones franches à cause de la perte du marché de l’AGOA.;
(iii) et un recul de -0,1% du secteur tertiaire malgré le dynamisme de certaines branches des transports des marchandises, et la reprise des branches d’activités liées au tourisme.

L’inflation est plutôt stable avec un taux de 9,3% en 2010 contre 9% en 2009. Elle est surtout due à la hausse des prix les produits alimentaires et des produits manufacturés industriels qui sont des produits locaux contribuant à 80% à l’inflation.

2. FINANCES PUBLIQUES

Les finances publiques sont maîtrisées se caractérisant par:
a) des recettes de l’Etat estimées à 11,9% du PIB en 2010, ce qui représente une amélioration de 23% par rapport à l’année 2009 nonobstant le faible taux de pression fiscale à 10,5% du PIB;
b) la maîtrise des dépenses publiques se chiffrant à 15,8% du PIB en 2010 avec l’application de la politique d’austérité;
c) et la relative stabilité du déficit s’élevant seulement à 1,9% du PIB en 2010.


3. BALANCE DES PAIEMENTS

La légère reprise économique en 2010 se reflète à travers l’évolution des exportations qui dénote une croissance de 3,4% par rapport à l’année 2009 en terme de monnaie étrangère. La situation est due à la performance de quelques produits d’exportations tels que les crustacés, les produits miniers et ceux de la branche sylviculture. En fait, des licences d’exploitation halieutique ont été délivrées à des opérateurs asiatiques ; ce qui a contribué au redressement de la situation face au désistement de certains opérateurs européens. La compagnie d’exploitation minière SHERITT, après la phase d’investissement, est entrée en phase de production et d’exportation, contribuant au relèvement des exportations des produits miniers en sus de la reprise des exportations de chrome.

Les importations ont accusé une baisse de 8,2% due essentiellement au fléchissement des importations achats de biens de consommation alimentaires et non alimentaires, des biens d’équipement. En revanche, celles des matières premières et de biens énergétiques ont évolué à la hausse, soit respectivement 2,8% et 30,7%. Ce qui témoigne de la reprise progressive de l’économie en 2010.

Le déficit de la balance courante s’est établi à l’équivalent de 15,6% du PIB en 2010 contre 17,6% en 2009, lequel résultait de la croissance plus rapide des exportations par rapport aux importations, de l’amélioration des termes de l’échange et de la balance des services. Le solde négatif de la balance des services est passé de 231,2 millions de DTS en 2009 à 69,2 millions en 2010 suite à la stagnation des paiements au titre des intérêts de la dette extérieure.

Les tirages publics sur emprunts extérieurs se sont établis à l’équivalent de 1,5% du PIB ; ce qui dénote une hausse de 31,7% par rapport à l’année 2009. Parallèlement, les transferts publics sans contrepartie ont cru de 82,9%. Néanmoins, le déficit global des paiements s’est alourdi suit à la baisse de 8,9% des investissements directs étrangers (882,1 millions de DTS en 2009 contre 803, 2 millions en 2010), et des emprunts privés à l’extérieur, ramenant le déficit du compte en capital et financier à l’équivalent de 14,7% du PIB.

Le déficit global des paiements extérieurs s’est établi à l’équivalent de 1,7% du PIB (96,1 millions de DTS en 2010 contre 15,6 millions en 2009). Ce déficit a été entièrement financé par les réserves officielles de change dont le stock à fin Décembre 2010 s’est situé à l’équivalent de 2,7 mois d’importations de biens et de services. Les réserves de change détenues par les banques primaires se sont améliorées de137,5% passant de 11,3 millions de DTS en 2009 à 26,8 millions en 2010.

Doit-on rappeler qu’aucune accumulation de nouveaux arriérés de paiements extérieurs ne s’est profilée en 2010 malgré la modeste augmentation des exportations et la suspension de certaines aides internationales.

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Contenu de ce document de Méthodologie > Exemples de Mémoire

Plan :

1. SECTEUR REEL
2. FINANCES PUBLIQUES
3. evolution de la BALANCE DES PAIEMENTS
4. SITUATION MONETAIRE INTEGREE

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1 commentaire


Anonyme
Anonyme
Posté le 31 janv. 2016

Bon travail vraiment

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