Surplus de productivité

L'analyse du résultat, notamment au travers des soldes intermédiaires de gestion, reste très générale et de plus s'est souvent heurtée aux effets de variations de prix unitaires. Si le résultat a progressé, il est difficile d'en apprécier les causes car les montants figurant dans un compte de résultat sont globaux et ne permettent pas de savoir ce qui provient des quantités ou des prix : est-ce dû à de meilleurs rendements, une organisation plus efficace, une augmentation du volume des ventes ou bien à une variation des prix des facteurs ou du prix de vente ? Certes, il existe des indicateurs de performance (sur la productivité du travail ou d'une machine, les rendements...), mais ceux-ci ne peuvent être agrégés. L'intérêt du SPG(1) est donc évident puisqu'il s'agit d'un indicateur agrégé qui élimine les effets-prix. Ainsi la méthode du surplus de productivité globale (SPG) analyse de façon dynamique l'évolution de l'exploitation d'une entreprise entre deux périodes, en comparant les réalisations de la période N aux réalisations de la période N-1, et non à des prévisions. L'objectif de ce Travail est de présenter les possibilités, enrichissantes, du raccordement de la méthode des surplus et de l'analyse des conséquences de l'inflation sur les comptes de l'entreprise. Notre point de départ sera constitué par le compte de surplus proposé par le CERC (2). Après avoir rappelé toutes les modalités nécessaires pour l’établissement du compte de surplus, et chercher les transformations à apporter à ce dernier pour qu'il constitue une réponse aussi adéquate que possible aux questions relatives à l'influence de l'évolution des prix sur les comptes de l'entreprise. Enfin, nous présenterons l’intérêt d’utiliser cette méthode ainsi que toutes les difficultés rencontrés durant son application.