À travers ces quelques pages, saint Augustin tente de se pencher sur l’intériorité même de l’esprit, à travers non seulement la connaissance mais encore la conscience de soi. Le livre X constitue, en cette double fondation, la clef de voûte de l’édifice augustinien, dans la mesure où il explicite, à lui seul, la substantifique moelle du cogito[1], soit la clef pour entrer dans la philosophie augustinienne.
[1] Charles Boyer souligne le fondement de l’invention du cogito dans la philosophie augustinienne : «De plus, si parlant du cogito comme principe de la philosophie, on entendait non pas la seule constatation de l'existence propre, mais le fait de la pensée humaine en général, il faudrait dire alors qu'il est vraiment le principe de la philosophie augustinienne » in L’idée de vérité dans la Philosophie de Saint Augustin, Paris Beauchesne, 1920, pp. 41
Introduction
1. De Trinitate, une oeuvre première
2. Le cogito augustien
1ère partie : De la connaissance de l'âme
I. De la connaissance implicite
II. De la connaissance de soi
2ème partie : De la connaissance de l'âme trine
III. De la conscience de soi
Conclusion : Le cogito trinitaire