La réduction de la durée du travail est-elle un bon instrument de lutte contre le chômage ? 14.00 / 20

Depuis la fin des « Trente Glorieuses » et les deux chocs pétroliers, l’économie française se caractérise par un fort taux de chômage. Les gouvernements successifs ont expérimenté de nombreuses politiques d’emploi pour le faire diminuer, en vain. Lors du premier septennat de Jacques Chirac, les gouvernements Juppé et Jospin se sont laissé séduire par la réduction du temps de travail. En 1936 et en 1982 la gauche avait déjà eu recours à cette solution. La durée de travail, en France, à un sens légal : le temps de travail hebdomadaire. Elle peut aussi correspondre à la durée de la vie active. Ainsi on parle de réduction du temps de travail dans le cas des préretraites. Cela entraîne bien, de façon tout à fait mécanique, une baisse du taux de chômage. Mais les retraités sont eux aussi à la charge de l’Etat, le problème n’est résolu que de manière artificielle (à l’instar des invalides hollandais). De même la baisse du taux de chômage due à la réduction du temps de travail permise par le travail à temps partiel est plutôt factice. Il est essentiellement subi, on ne peut parler d’une répartition du travail comme aux Pays-Bas, pour reprendre l’exemple de ce pays.