La montée de l’instabilité financière est sans doute l’un des faits marquants de l’économie
mondiale, car les pays émergents ont été touchés par des disfonctionnements bancaires très importants.
Cette libéralisation a bouleversé les structures fortement supervisées par l’Etat. Ainsi la banque est
devenue le maillon faible des systèmes financiers. Delà naît un intérêt certain pour l’instauration des
mécanismes de gouvernance bancaire pour remédier à ce problème de crise bancaire. La gouvernance
d’entreprise peut être considérée comme un renouveau du contre-pouvoir actionnarial, une gestion qui
veille à la valeur actionnariale et elle est modelée par l’ensemble des règles législatives et
réglementaires, jurisprudentielles et contractuelles qui définissent les modalités de gestion de la firme.
Autrement dit, le gouvernement des entreprises résume le concept qui englobe l’autorité et le contrôle,
soit l’acte de gouverner. Ce terme a été l’objet aujourd’hui d’une forte attention de la part des juristes
et des économistes, mais également des politologues, des sociologues et des spécialistes des sciences
de gestion (Charreaux 2004).
La notion de gouvernance d’entreprise a concerné en premier lieu les entreprises, puis elle s’est
propagée aux banques, étant donné que la banque est une firme industrielle et vu son implication
croissante dans la sphère réelle. De plus, la banque occupe une place centrale et où le développement
économique d’un pays lui tributaire. Il est devenu impérieux de mettre en place une gouvernance
propre à la banque. Cet article s’articule de la manière suivante : les fondements et les justifications
théoriques d’une gouvernance au sein de la firme bancaire seront présentés dans une première section.
Les mécanismes de la gouvernance bancaire seront détaillés dans la seconde section.