Synthèse et sécrétion des sels biliaires

La synthèse et la sécrétion des sels biliaires est un chapitre faisant partie du programme de première année de médecine. Ce cours élaboré par un professeur vous permettra d'en maîtriser sans difficulté les notions essentielles.
Vous découvrirez dans un premier temps ce qu'est la synthèse des acides biliaires (primaires, secondaires et tertiaires), puis le rôle et l'importance de la sécrétion des sels biliaires de notre organisme. Enfin, un QCM vous permettra de mesurer votre niveau de connaissances de chapitre.

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I. Synthèse


La synthèse des acides biliaires est une voie du métabolisme du cholestérol. C’est une suite de réactions enzymatique faisant intervenir principalement le foie mais aussi les bactéries coliques. Une partie des sels biliaires se retrouvent éliminés dans les selles mais la majorité est réabsorbé au niveau de l’intestin, c’est le cycle entéro-hépatique des sels biliaires. On distingue trois types d’acides biliaires :

• Les acides biliaires primaires (acide cholique et acide chénodésoxycholique) : Ils sont synthétisés dans les hépatocytes à partir du cholestérol.

• Les acides biliaires secondaires (acide désoxycholique, lithocholique et 7-oxolithocholique) : La plupart des acides biliaires primaires sont réabsorbés au niveau de l’intestin (85 %) de manière passive tout au long de l’intestin et de manière active au niveau de l’iléon.

• Les acides biliaires tertiaires (acide sulfolithocholique et ursodésoxycholique) : Ces acides biliaires représentent une faible fraction des acides biliaires en général, ils sont synthétisés à partir des acides biliaires secondaires par le foie et les bactéries coliques.

Les acides biliaires jouent un rôle primordial dans la digestion lipidique grâce à leurs propriétés physico-chimiques. Ce sont des molécules amphiphiles car ils possèdent une partie hydrophobe (noyaux stérols) et une partie hydrophile (glycine, taurine ou groupement OH).

La plupart des acides biliaires (85 %) sont réabsorbés sous forme conjugué, soit de manière passive tout au long de l’intestin soit de manière active au niveau de l’iléon. Ces derniers retournent au foie et sont de nouveau sécrétés dans la bile. Les 15 % restant sont dé-conjugués ou transformer par les bactéries coliques donnant naissance aux acides biliaires secondaires.


II. Sécrétion

La bile est une solution aqueuse contenant des électrolytes et des substances organiques dont les principales sont les acides biliaires, les pigments biliaires, le cholestérol et les phospholipides. Les hépatocytes sont responsables de la synthèse continue de bile qui est excrétée dans les canalicules, on parle de la bile hépatocytaire.

La bile hépatocytaire est un flux osmotique d’eau en réponse à un transport actif de solutés (électrolytes et molécules organiques). Il existe deux flux, un dépendant des acides biliaires (majoritaire) et un flux indépendant des acides biliaires.

Flux dépendant des acides biliaires : Un gradient de Na+ est maintenu activement au niveau des hépatocytes par une pompe Na+/K+ ATPase.

Flux indépendant des acides biliaires : L’origine de ce flux est méconnue mais on suppose que des transports actifs d’électrolytes et de substances organiques soient impliqués.

La bile hépatocytaire est ensuite modifiée par les cellules formant l’épithélium biliaire. Ces cellules possèdent des capacités de sécrétion et d’absorption qui leurs permettent de modifier la bile.

La bile ainsi sécrété se retrouve stockée dans la vésicule biliaire. Sa libération dans l’intestin est dépendante de la prise alimentaire, en effet elle est nulle lors des périodes inter-digestives.

Le remplissage de la vésicule est un processus passif qui entraîne une augmentation du volume de la vésicule, c’est la relaxation réceptrice.

La vidange est déclenchée lors de l’arrivé de lipides et d’acides aminés dans le duodénum. Le signal de vidange est transmis grâce à la cholécystokinine (CCK) sécrété par des cellules endocrines jéjuno-duodénales.

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