Plan :
N’ayez pas peur d’écrire ! Notre premier conseil aux étudiants en architecture serait presque de ne pas prêter attention à leurs expériences dans le secondaire, à leur inexpérience dans l’enseignement supérieur, à la peur de l’erreur ou de la page blanche. Pour les surmonter, une seule façon de faire : écrire et réécrire, raturer et illustrer, décrire et poser des questions, en somme se jeter à l’eau, les instruments informatiques modernes ne font que faciliter cette tâche. Tout au moins, s’ils ne la perturbent pas, ils ne la remplacent pas. L’architecture n’est pas étrangère à l’écriture. On peut même oser la formulation suivante : l’architecture est écriture. Elle écrit l’espace qu’elle transforme, réorganise, compose ou crée. Elle ordonne les structures, répartit les charges et calcule les dimensionnements. Elle décrit, enserre, détermine les usages, les appropriations, les recompositions des tissus urbains, des polarités, des significations et des cultures. Elle norme et modélise les représentations dessinées ou celles réalisées grâce à l’outil numérique.