PERENNISATION DES ACQUIS DES PROJETS ET PROGRAMMES DE SANTE MIS EN ŒUVRE AU BENIN PAR LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES : 16.00 / 20

RESUME

 

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de santé, le gouvernement Béninois à l’instar de ses pairs africains a recours aux organisations multilatérales et bilatérales. Mais de nos jours, plusieurs projets et programmes de santé financés par des partenaires au développement ont des difficultés à conserver leurs acquis sur plusieurs années après la cessation des activités des projets et programmes. Au même moment, la rareté des ressources extérieures et l’émergence du concept « de pérennisation ou de durabilité » comme nouveau critère de financement des projets et programmes surtout dans le secteur de la santé, doivent être considérées. Ceci exige alors la prise en compte de cette nouvelle dimension par les développeurs de projets et programmes de santé afin que la santé contribue aussi au développement.

 

Le Projet de Lutte intégrée contre le Paludisme dans l’Ouémé et le Plateau (ProLIPO) qui est un projet de Africare d’un coût global de 3.327.648 dollars EU, a été mis en œuvre de 1998 à 2005 dans les départements de l’Ouémé et du Plateau et a servi de cadre pour la recherche sur la problématique de « la pérennisation des acquis des projets et programmes de santé mis en œuvre au Bénin par les organisations internationales ». L’analyse des stratégies adoptées par le projet et les importants acquis obtenus nous ont amené à conclure qu’en matière de durabilité, tous les résultats d’un projet ne peuvent pas être pérennisés et que pour ceux qu’on peut pérenniser, la mise en œuvre du projet ou programme doit revêtir certains principes clés à savoir : i) la prise en compte de la question de pérennisation dès le démarrage du projet ou programme ;ii) la suppression progressive de l’appui extérieur apporté ; iii) le renforcement des capacités des bénéficiaires ou acteurs impliqués ; iv) l’identification des possibilités de mobilisation locale des ressources nécessaires à la durabilité escomptée ;v) l’intégration des approches utilisées ;vi) l’instauration systématique d’un mécanisme simple de gestion et de suivi ; vii) l’effectivité de la pérennisation déjà commencée au cours du projet ou programme.

 

En somme, ces principes clés ne pourront véritablement contribuer à la durabilité et au développement du secteur de la santé que lorsqu’ils sont intégrés sans restriction aux différents plans de projets et programmes avec une volonté conjuguée des Gouvernants, des partenaires au développement et des communautés elles-mêmes.