Cours de stratégie d'entreprise 17.00 / 20

Repères chronologiques : Pendant les 30 glorieuses, la planification a connu un véritable âge d’or. Mais, depuis les années 1970, on assiste à une diminution progressives de son influence. Les modes de planification antérieurs, très formalisés, sont remis progressivement en question et remplacés par des approches plus globales et plus réactives. Car avec l’arrivée de la crise, la nature même de la crise change la planification à long terme et l’on passe d’une démarche plus prospective, plus qualitative et plus souple. On prend alors en compte d’autres éléments que les simples facteurs économiques. Plusieurs scénarios sont alors envisagés avant l’établissement des plans et l’on prend conscience que la stratégie comporte une dose d’opportunisme dans sa démarche. C’est la grande période de gestion du portefeuille d’activités. Les années 1980 marquent l’incertitude à tous les niveaux (commercial, technologique, monétaire…) et l’entreprise avance désormais sans repère dans son environnement. Du plan stratégique, on passe au management stratégique dont l’ambition est de prendre en compte l’organisation et les processus qui la sous-tendent (innovation, ressources humaines, par exemple). On prend également en compte le comportement du dirigeant. Car l’entreprise doit dorénavant être plus réactive et adaptative. Il ne s’agit plus de s’attacher à l’articulation des activités dans le temps (planification), mais de décentraliser et d’anticiper pour acquérir les ressources et les exploiter dans un processus permanent plus itératif. Les apports de Mintzberg contribuent à remettre en cause les idées reçues sur la formulation de la stratégie (réconciliation de la formulation et de la mise en œuvre, spécificité en grande partie française). Le processus stratégique est alors plus souple et plus proche du terrain.