Née à Kiev en 1903, Irène Némirovsky est morte en 1942 à Auschwitz. C'est une romancière russe qui s'est installée en France dans sa jeunesse, où elle passe son baccalauréat.
En 1924, elle obtient un certificat d'études supérieures en littérature et deux ans plus tard, elle publie son premier roman "Le Malentendu". La même année, elle épouse Michel Epstein avec qui elle aura deux filles.
Son roman "Le Bal" paraît en 1930, et elle y raconte les difficultés d'une jeune femme au passage à l'âge adulte. L'histoire sera plus tard adaptée au cinéma par Wilhelm Thiele.
Plan :
Antoinette Kampf est une jeune fille discrète de quatorze ans. Ses parents viennent de faire fortune et ils veulent organiser un bal où toute la haute société se retrouverait. La jeune fille est malheureuse dans ce foyer où on lui reproche constamment son attitude.
M. Kampf est le père d’Antoinette. Ce banquier juif vient de réussir à intégrer la caste des riches en réalisant des placements judicieux.
Mme Kampf, la mère d’Antoinette, est une femme bourgeoise qui rêve depuis des années de conquérir la haute société. Alors que son mari parvient à leur faire accéder à ce rang, elle organise, à sa demande, un bal chez eux.
Après plusieurs années difficiles, la famille Kampf a enfin fait fortune et déménage dans de nouveaux appartements. M. Kampf, soucieux d’intégrer avec succès la société des riches, veut organiser un bal. Sa femme en est ravie, elle qui veut faire bonne figure depuis tant d’années au sein de la haute société.
Antoinette, leur fille de quatorze ans est une grande jeune femme timide et constamment rabaissée par sa mère, qui n'apprécie pas sa vie. Cependant, la perspective du bal enthousiasme la jeune fille. C'est sans compter sur sa mère, qui lui interdit d'assister à la soirée.
Le jour du bal, les préparatifs effraient considérablement Mme Kampf qui ne sait plus où donner de la tête. Antoinette trouve un endroit où se cacher, où elle pourra entendre et voir la soirée.
Les invités n’arrivent pas. Rosine se sent désespérée : hormis Mlle Isabelle, personne n'est présent. Au bout d’un moment, Antoinette surgit de sa cachette et sa mère lui dit enfin qu’elle est « une bonne fille ».
À travers la peinture de cette famille préparant un événement – le bal – Irène Némirovsky montre que seul l’argent réunit encore le couple Kampf. Leur fille fait les frais de cet univers agressif, plein d’aigreurs et sans amour. Le dialogue entre les deux époux pour convoquer les invités est d’ailleurs emblématique de cet univers absurde où les rapprochements sont seulement motivés par les intérêts des uns et des autres.