Fiche de lecture d'Albert Camus : Noces 11.00 / 20

Les Noces d'Albert Camus,sont des nouvelles écrit par Albert Camus alors qu'il avait 23 ans.Elles relatent les différentes réflexions de l'auteur à propos de ses villes.


Vous trouverez un résumé du livre d'Albert Camus sur ces 3 nouvelles, mais aussi une explications des différents thèmes abordés différents dans chaque histoire.


Albert Camus est un romancier, écrivain,philosophes dramaturge et nouvelliste français. Il commença à écrire très jeune des pièces de théâtre, des essais philosophiques sur les conditions humaines, la prise de conscience, etc. Il reçut un prix Nobel de la littérature en 1957, malgré que sa critique sur le totalitarisme soit mal considéré par Jean-Paul Sartre.Il resta un écrivain célèbre et populaire dans le monde entier.


Ses livres sont donc des classiques à lire pour le plaisir, la culture où encore durant vos études. Voici donc un résumé sous forme de fiche de lecture du livre "Noces" d'Albert Camus.

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Fiche de lecture : Noce d'Albert Camus


Noces est un essai composé de quatre textes :


  • Noces à Tipasa ;
  • Le vent à Djémila ;
  • L’été à Alger ;
  • Le désert.

Albert Camus les a écrits en 1936 et 1937, alors qu’il avait 23 ans.


Les trois premiers sont relatés dans des villes en Algérie, tandis que le dernier se situe en Italie. Ils font part des pensées et des réflexions de l’auteur alors qu’il se trouve dans ces différents lieux.


Noces à Tipasa


Noces à Tipasa reflète les impressions et réflexions de Camus à Tipasa. Il y évoque notamment la mer - la personnalise – la sensation de l’eau sur le corps, les ruines et la nature l’entourant, la fierté et l’orgueil des hommes.


Le vent à Djémila


Ce texte lyrique aborde la notion de vivre au présent, de contempler et de savourer l’instant vécu, la relation de l’homme à la mort, et il décrit avec poésie le vent soufflant avec force ainsi que le soleil éclairant Djémila.


L’été à Alger


Cette partie rend hommage à Alger. L’auteur met en avant les silences de la ville, la mer proche de chacune de ses rues, le soleil puissant, les corps dénudés sur les plages, la force et l’omniprésence de la jeunesse ainsi que le désir.


Le désert


Le désert est le seul des quatre textes à se situer en Italie, notamment à Pise et à Florence. Albert Camus décrit ses pensées relatives à la tristesse et au bonheur, à la notion d’éternité, au rapport au présent, aux hommes et à leurs terres, aux fleurs, aux femmes, à la beauté, à l’amour, à l’espoir et aux paysages italiens.


Les thèmes abordés


Le soleil, le vent, la mer


L’Algérie, lieu regroupant les trois premiers textes, est mise en valeur, au même titre que l’Italie, au travers de ses éléments. Le soleil est perçant, omniprésent, il semble brûler les corps - dont Camus évoque la couleur de peau – et les esprits, sa force et sa chaleur semblent écrasantes.


Le vent est décrit avec lyrisme dans Le vent à Djémila : « Dans cette splendeur aride, nous avions erré toute la journée. Peu à peu, le vent, à peine senti au début de l’après-midi, semblait grandir avec les heures et remplir tout le paysage. Il soufflait depuis une trouée entre les montagnes, loin vers l’est, accourant du fond de l’horizon et venait bondir en cascades parmi les pierres et le soleil. »


La mer est remarquablement présente dans Noces à Tipasa et L’été à Alger. Elle est même personnalisée dans Noces à Tipasa : « Debout dans le vent léger, sous le soleil qui nous chauffe un seul côté du visage, nous regardons la lumière descendre du ciel, la mer sans une ride, et le sourire de ses dents éclatantes. »


Dans L’été à Alger, d'Albert Camus mentionne l’importance de la mer au sein de cette ville, « la mer au tournant de chaque rue », celle de la plage avec les corps dénudés et le « dancing » ouvert tous les jours.


Les paysages méditerranéens, les ruines, la nature


Les ruines figurent dans Noces comme une composante constante des paysages algériens. Elles peuvent symboliser selon les interprétations la mort (mort d’une ville), l’ascétisme, la contemplation et même une partie de la nature : « Dans ce mariage des ruines et du printemps, les ruines sont redevenues pierres, et perdant le poli imposé par l’homme, sont rentrées dans la nature. »


Elles semblent se fondre avec harmonie entre le soleil, la mer et les paysages composés d’une végétation colorée. Un passage de L’été à Tipasa illustre bien ces paysages enchanteurs : « Partout, des bougainvillées rosat dépassent les murs des villas ; dans les jardins, des hibiscus au rouge encore pâle, une profusion de roses thé épaisses comme de la crème et de délicates bordures de longs iris bleus. »


La nature du dernier texte, Le désert, est celle de l’Italie, ainsi les végétaux mentionnés diffèrent des premiers textes : « ?…? certain soir où l’ombre commençait à noyer les vignes et les oliviers de la campagne de Florence …»


La spiritualité, le présent, la contemplation


Les réflexions philosophiques, lyriques et spirituelles foisonnent dans cet essai d'Albert Camus. Les pensées de Camus semblent influencées par les paysages l’entourant et leur magnificence amène une contemplation constante ainsi qu’une présence au monde, à l’instant présent.


L’écrivain cherche à tisser un lien entre les paysages et lui, il le trouve notamment au travers de sa pleine conscience du moment présent, comme en témoigne cet extrait, Le vent à Djémila : « Ce bain violent de soleil et de vent épuisait toutes mes forces de vie. À peine en moi ce battement d’ailes qui affleure, cette vie qui se plaint, cette faible révolte de l’esprit. Bientôt, répandu aux quatre coins du monde, oublieux, oublié de moi-même, je suis dans ce vent et dans le vent, ces colonnes et cet arc, ces dalles qui sentent chaud et ces montagnes pâles autour de la ville déserte. Et jamais je n’ai senti, si avant, à la fois mon détachement de moi-même et ma présence au monde. »


De la notion de présent découle celle du futur et donc de la mort, qui est sujette à de nombreuses réflexions dans Le vent à Djémila. Comment un homme jeune agit-il face à ce destin ? un homme âgé ou malade ? Ce passage de Noces à Tipasa conclue ces interrogations par ces mots : « Car pour un homme prendre conscience de son présent c’est ne plus rien attendre. » Et d’un autre extrait, Le désert : « Le monde est beau, et hors de lui, point de salut ?…? Et ce monde m’annihile. Il me porte jusqu’au bout. Il me nie sans colère. Dans ce soir qui tombait sur la campagne florentine, je m’acheminais vers une sagesse où tout était déjà conquis, si des larmes ne m’étaient venues aux yeux et si le gros sanglot de poésie qui m’emplissait ne m’avait fait oublier la vérité du monde. »


La jeunesse, les corps, le désir


La jeunesse constitue l’un des thèmes centraux de L’été à Alger. L’auteur va même jusqu’à avancer que les personnes âgées ne peuvent trouver leur place dans cette ville. Alger est une cité uniquement encline à la jeunesse, cela se retrouve dans ses rues, dans ses cafés, sur la plage – tant le jour que la nuit.


Voici un extrait de L’été à Alger relatif à ces thèmes : « Les hommes trouvent ici pendant toute leur jeunesse une vie à la mesure de leur beauté. Et puis après, c’est la descente et l’oubli. Ils ont misé sur la chair, mais ils savaient qu’ils devaient perdre. À Alger, pour ce qui est jeune et vivant, tout est refuge et prétexte à triomphes : la baie, le soleil, les jeux en rouge et blanc des terrasses vers la mer, les fleurs et les stades, les filles aux jambes fraîches ?…? À Belcourt et à Bab-el-Oued, les vieillards assis au fond des cafés écoutent les vantardises de jeunes gens à cheveux plaqués.»


La jeunesse, les corps, le désir


Les notions de bonheur et d’amour sont principalement abordées dans Le désert d'Albert Camus : « Car enfin je fus heureux à Florence et tant d’autres avant moi. Mais qu’est-ce que le bonheur sinon le simple accord entre un être et l’existence qu’il mène ? »

Le bonheur résulte aussi selon Camus de la conscience de la beauté de l’instant présent, elle peut se retrouver grâce à la nature, ses paysages, la mer, la beauté des corps, etc.


Un passage de Noces à Tipasa exprime avec poésie ces idéaux : « Au bout de quelques pas les absinthes nous prennent à la gorge. Leur laine grise couvre les ruines à perte de vue. Leur essence fermente sous la chaleur, et de la terre au soleil monte sur toute l’étendue du monde un alcool généreux qui fait vaciller le ciel. Nous marchons à la rencontre de l’amour et du désir. Nous ne cherchons pas de leçons, ni l’amère philosophie qu’on demande à la grandeur. Hors du soleil, des baisers et des parfums sauvages, tout nous paraît futile. Pour moi, je ne cherche pas à y être seul. J’y suis souvent allé avec ceux que j’aimais et je lisais sur leurs traits le clair sourire qu’y prenait le visage de l’amour. »

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