La contrefaçon textile 18.00 / 20

En 2003, deux millions d'articles textiles ont été saisis par les douanes, dont 48% de prêt-à-porter, 13,6% de vêtements de sport, et 38% d'accessoires. Le secteur textile est un des plus touchés par la contrefaçon. En cause : la stratégie de délocalisation des marques, les distributeurs, l'inventivité des contrefacteurs, et le développement des ventes sur Internet. Avec la politique commerciale des entreprises textiles, qui est de délocaliser leur production vers les pays en voie de développement, elles délocalisent également leur savoir-faire. Les usines sous-traitantes de ces entreprises textiles sont difficilement contrôlables et un sous-traitant peut utiliser le matériel nécessaire à la fabrication de produits authentiques pour les réimprimer et assembler des vêtements en toute illégalité pour lui-même ou pour un autre client. De plus, les marques textiles des vêtements de sport sont très touchées par la contrefaçon grâce à une clientèle jeune plus encline à acheter des produits moins chers. Il est également de plus en plus difficile de déceler les contrefaçons. Couramment, les produits sont exportés sans logo pour ne pas éveiller les soupçons, et les étiquettes sont livrées à part et cousues sur le lieu de vente. L'écoulement des marchandises ne se fait plus seulement sur les marchés à la sauvette, mais dans les supermarchés, qui n'hésitent pas à commander de fausses pièces si le stock de vraies n'est pas suffisant. Par ailleurs, l’avènement d’internet favorise le développement en masse des « bonnes affaires » qui ne sont en fait que du faux. On peut se demander alors d’où viens la contrefaçon et ou est-ce qu’elle est consommé ? Quels en sont les flux à travers le monde, et comment est-ce qu’elle a évoluée ?