Les raisons d’un tourisme « diffÉrent »

Au-delà de la progression des valeurs hédonistes de l’époque, associée en France, à l’essor des voyageurs des 35 heures et du tourisme gris, ou tourisme des seniors, le tourisme de masse découle presque mécaniquement des fusions et acquisitions qui caractérisent le secteur depuis une quinzaine d’années. Ce tourisme fait l’objet de critiques que l’on peut regrouper et énoncer de la manière suivante (d’après B. Steck, W. Strasdas & E. Gustdt, 2000, modifié) : • Les pays en développement ne maîtrisent pas les flux touristiques, qui sont largement contrôlés par des groupes internationaux basés dans les pays industrialisés ; • Les comptes en devises sont défavorables car les rentrées sont grevées par des besoins accrus en produits d’importations ; • La monoactivité et les monostructures touristiques sont fragiles, voire dangereuses, car elles sont soumises à la demande, sujette à d’énormes fluctuations ; • Les emplois touristiques sont souvent mal rémunérés, saisonniers et sans possibilités de réelles qualifications ; • Le tourisme fragilise le tissu social et bouscule les bases culturelles en renforçant les disparités sociales et introduisant des modes de consommation non durables ; • Enfin, le tourisme, par les transports émetteurs de gaz à effet de serre, contribue au déséquilibre climatique planétaire, et, par ses impacts terrestres, pollue, détruit, surexploite, mite et artificialise les paysages.