Dans son Introduction, le philosophe Schopenhauer donne la définition de la dialectique éristique : "C'est l'art de disputer de telle sorte qu'on ait toujours raison". Il met en avant le fait que l'espèce humaine souffre d'une médiocrité naturelle qui rend les individus incapables, lorsqu'ils discutent ensemble, de faire surgir la vérité.
Ils ne recherchent pas la validité objective d'une proposition, mais seulement la validité de cette proposition aux yeux des opposants. C'est pourquoi le philosophe, fidèle à son pessimisme méthodique, distingue deux disciplines : la logique, qui s'intéressera aux conditions dans lesquelles les propositions sont objectivement vraies ou fausses, et la dialectique qui s'intéressera à la défense de propositions n'ayant pas en elles-mêmes de vérité ou fausseté objective, mais seulement une valeur subjective.
Plan :
Dans "L'art d'avoir toujours raison", le philosophe allemand Arthur Schopenhauer montre encore une fois avec quel cynisme il voit le monde. Pour lui, du fait de sa grande vanité, il est impensable que ce qu'il dit soit faux. C'est pourquoi il a recours à divers stratagèmes lui permettant de faire valoir ses affirmations comme véridiques. En tout, Schopenhauer partage avec ses lecteurs 38 stratagèmes qui permettent à coup sûr de gagner un débat.
Ces stratagèmes peuvent être classés en plusieurs catégories, comme suit :
En écrivant "L'art d'avoir toujours raison", Arthur Schopenhauer est persuadé que l'Homme est, par nature, un être vaniteux. Et c'est sur cet aspect de la personnalité qu'interviennent ses stratagèmes, qui visent souvent à blesser l'adversaire.
Pour rédiger cet ouvrage qui fut publié 4 ans après sa mort, Schopenhauer s'est grandement inspiré des écrits d'autres grands philosophes qui lui ont précédé, notamment Thomas Hobbes et Aristote, qui avaient tous deux déjà tenté de critiquer l'utilisation du langage dans les débats entre les hommes.
Né en Prusse en 1788, Arthur Schopenhauer est un philosophe allemand bien connu pour son cynisme et sa mélancolie. Après avoir rencontré d'autres philosophes tels que Goethe et Schulze, il commence à suivre des études de philosophie à Berlin.
Son premier ouvrage, "Le monde comme volonté et comme représentation", fut publié en 1819, après 4 années d'écriture. Il s'est aussi essayé à l'enseignement mais s'est rapidement confronté à un échec, notamment car il ne faisait pas le poids face à son rival Hegel.
Si ses écrits n'ont été reconnus qu'après sa mort, il n'en reste pas moins que Schopenhauer a influencé de nombreux philosophes qui lui ont succédé, tels que Nietzsche, Freud, Bergson et Wittgenstein, qui se sont fortement inspiré de sa réflexion.