Au Liban, société urbaine et société montagnarde ont eu depuis la plus haute antiquité et jusqu’au début de ce siècle des trajectoires différentes. C’est de leur rencontre effective, à la fin de la Première Guerre mondiale, que l’on peut retracer les premiers germes locaux du grand embrasement qui déchire le Liban à partir de 1975. Mais la montagne et la ville ont fait au Liban un mauvais mariage. La montagne y est pauvre, semi-aride, en particulier la montagne chrétienne et druze. Lorsqu’elle est riche en eaux comme dans la Békaa, le Akkar ou le Sud-Liban, montagne des paysans chiites ou sunnites, ces derniers sont dirigés par des féodaux de leurs communautés, hommes durs et insensibles à l’évolution des mœurs. La pauvreté entraîne le mysticisme. La solitude de ces montagnes pelées appelle le mythe, l’hérésie, le repliement.
Plan :
Une sociologie historique ignorée
Les ambiguïtés du discours sur l’identité libanaise
Histoire du Liban ou histoire des communautés religieuses
Histoire du Mont-Liban, ou histoire du Grand-Liban, ou histoire des grandes familles
La logistique existe depuis l’Antiquité: assurer l’approvisionnement ...
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