Le rêve d'un homme ridicule - Fiodor Dostoïevski

Le Rêve d’un homme ridicule est une nouvelle de Fiodor Dostoïevski, écrite en 1877 et diffusée dans le Journal d’un écrivain, qui paraît plus ou moins régulièrement de 1873 à 1881. Le récit se déroule en Russie et conte l’histoire d’un homme voulant se suicider et qui, à la suite d’un rêve, vit une véritable révélation qui lui fera prêcher la bonne parole.

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Contenu de ce document de Français > Fiche lecture

Partie 1 : Les personnages principaux

  • Le narrateur
  • Le narrateur est un homme qui se définit comme un être ridicule. Il possède la conviction que tout lui est égal et que désormais il n’a plus honte de ce qu’il représente. Il juge qu’il doit se suicider. Une rencontre fortuite et un rêve le feront radicalement changer d’avis.

  • La petite fille
  • Une petite fille appelle à l’aide dans la rue et interpelle le narrateur. Il semblerait que sa mère soit mourante. Tandis que le narrateur s’agace de son empressement, la petite fille lui tourne le dos et sollicite le soutien d’une autre personne. La situation agit comme un frein aux intentions de suicide du narrateur qui se questionne sur sa réaction désabusée.


    Partie 2 : Le résumé de l'histoire

    Le narrateur explique pour quelle raison il estime être un homme ridicule. Ce sentiment a grandi en lui, provoquant d’abord de l’orgueil, de l’arrogance et du mensonge dans sa jeunesse, puis une sorte d’abattement une fois l’âge d’homme venu. Il a vu tout son entourage rire de lui, mais il était persuadé que tous ne savaient pas à quel point il était conscient d’être ridicule. Il décrit avec quelle intensité il ressent que tout lui est devenu égal. Cette pensée l’angoisse terriblement et le mène à l’intention de se suicider. Il possède une arme et a décidé, sûr de lui, qu’il devait mettre fin à ses propres jours dans la nuit qui vient.

    Alors qu’il marche dans la rue, une petite fille l’interpelle. Il reconnaît à la nature de ses appels le désespoir qu’elle ressent. Elle cherche du soutien et il comprend que sa mère est mourante. La petite fille s’approche de lui et insiste pour qu’il lui vienne en aide. Le narrateur lui répond qu’elle doit aller trouver un gendarme, mais face à l’empressement de la jeune fille il s’agace et lui crie dessus. La petite fille court prestement rejoindre un autre passant pour le solliciter.

    Il revient à son domicile et s’assied dans son fauteuil. Il a pour habitude de le faire toutes les nuits depuis un an, car il ne parvient pas à dormir. Il consacre ses nuits blanches à laisser ses pensées errer. Il installe son revolver face à lui sur la table et il est fermement décidé à en finir. Il ne sait pas à quel moment il se tuera, mais décide que cela se déroulera durant la nuit. Il précise qu’il se serait suicidé si la rencontre avec la petite fille n’était pas arrivée.

    Surpris par sa réaction avec celle-ci, le narrateur se pose de multiples questions. Il n’a alors plus ressenti que tout lui était égal, car cette fille lui a fait pitié. Sans s’en rendre compte, il s’endort profondément sur son fauteuil. Il explique qu’un rêve est ainsi venu lui annoncer la Vérité. Ce rêve a bouleversé sa vie et il tente de le raconter au mieux. Le narrateur relate que tout s’est éteint soudainement, tout est devenu noir. Il se trouve d’abord seul dans une tombe. Il ressent une blessure, celle de la balle dans son coeur. Il parle et s’adresse à celui qui croit être un maître, mais personne ne lui répond. Au bout d’un moment, il aperçoit une étoile et sent que quelqu’un le transporte vers celle-ci. Il s’agit d’un être qui n’est pas humain, mais qui est. Il comprend ainsi qu’existe une forme de vie après la mort. Il a l’impression de voyager dans l’espace et il découvre, avec joie, le soleil. Son compagnon lui annonce qu’il verra tout.

    Il arrive et son compagnon le laisse. Il se trouve dans une sorte de paradis. Il s’agit d’une autre terre, sur une île. La lumière est féérique, la nature splendide, les enfants merveilleux et les hommes tous animés par l’amour, la compassion et la joie. Il ressent intensément la bonté dégagée par tous ces êtres. Il comprend le sens de tout. Il saisit sans parler que ses compagnons savent tout de lui et qu’ils l’aiment avec grâce, même s’ils ne peuvent pas se représenter ses émotions négatives.

    Ils vivent en harmonie avec la nature et les animaux. Ils considèrent tous les êtres vivants comme leurs égaux et communiquent avec eux sans user de la parole. Le narrateur ressent avec intensité la Vérité détenue par les habitants de ce monde. Ils l’accueillent avec amour et empathie. Les hommes travaillent sans fatigue et les vieilles personnes meurent sans douleur. Tout est exactement comme sur Terre, mais vu sous un angle uniquement merveilleux. Les hommes sont beaux et leurs regards brillent d’un éclat sans pareil. Ils sont illuminés par le bonheur et l’amour.

    Ces êtres rient et remarquent sans jugement que le narrateur a besoin d’être apaisé. Ainsi, ils l’invitent chez eux et tentent de le soulager. Ils ne lui posent pas de questions, mais le narrateur a l’impression qu’ils connaissent les réponses. Ils cherchent à effacer la tristesse de son visage. Celui-ci explique qu’il croit être dans un paradis où le péché originel n’a pas été commis. Cet éden serait semblable à celui décrit dans toutes les légendes de l’humanité. Il compare l’éclat et la pureté des habitants à ceux qu’il est parfois possible de retrouver chez les enfants.

    Même s’il ne s’agit que d’un rêve, le narrateur insiste sur le fait que la vérité dégagée par l’amour et la beauté de ce paradis restera gravée en lui à jamais. Cependant, son rêve prend désormais une tournure moins plaisante. Il est celui qui va corrompre ce monde merveilleux et amener les pensées


    Partie 2 : Le thème abordé

  • Le paradis
  • Le Rêve d’un homme ridicule est une nouvelle dépassant le cadre du rêve pour y introduire une dimension spirituelle. Le narrateur renonce au suicide après un rêve qu’il vit comme une réalité possible et la conviction que la vie se poursuit après la mort. Le paradis qu’il atteint est lumineux, merveilleux, et surtout guidé par l’amour. Ce que le narrateur entrevoit comme la Vérité est l’essence de cet amour, son intensité, sa générosité et sa simplicité. En évoquant un homme désirant se suicider qui renaît à la vie en ayant vu ce qu’il se passe après la mort, Dostoïevski introduit une puissante dimension spirituelle à son ouvrage.
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    1 commentaire


    Anonyme
    Anonyme
    Posté le 10 févr. 2018

    Merci Fiodor Dostoïevski

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