Le beau langage - Pièces - Jacques Prévert

Le beau langage est un recueil comprenant six sketches et quatre pièces, écrits par Jacques Prévert et publiés ensemble en 1961. Les quatre pièces détaillées ci-dessous ont pour particularité commune de présenter des situations comiques, absurdes, parfois burlesques.

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Partie 1 : Le résumé des sketches

  • En wagon
  • Cinq personnages hauts en couleur se rencontrent dans un wagon : le monsieur précis, le contrôleur, le dormeur, le représentant, le gros. Le dormeur cherche désespérément à dormir. Le gros semble souvent hésitant. Le monsieur précis n’a de cesse d’énoncer des informations fournies et souvent inutiles. Le contrôleur doit, lui, se charger de réveiller le dormeur à Dijon. Enfin, le représentant est toujours en train de deviner les professions de ses compagnons de voyage. Il se trompe en permanence, et il lui arrive également de prendre une personne pour une autre. Il agace de la sorte tous ceux qui l’entourent et essaie par la suite de les harceler avec ses produits. Il enfoncera notamment avec force l’une de ses casquettes sur la tête du monsieur précis. Puis, subitement, le représentant se plaint que quelque chose d’affreux vient de se produire. Il a une escarbille dans l’oeil.
    Le gros trente de la lui retirer, mais ne semble pas y parvenir. Le monsieur précis suggère qu’une alliance en or ferait l’affaire.

  • Les trois jumeaux du val d'enfer
  • L’orage fait rage dans la campagne. Un voyageur égaré tambourine à la porte d’un petit château moyenâgeux. Il souhaite entrer pour se protéger. Dans sa chambre, un vieillard replié sur lui-même se dirige vers la porte et demande à l’inconnu ce qu’il veut. Le voyageur lui explique qu’il s’est perdu et qu’il est épuisé. Il sollicite son hospitalité pour la nuit. Le vieillard n’y semble pas favorable et quand le voyageur lui propose de l’argent, le vieil homme fait monter les enchères. Après négociation, le voyageur donne sa bourse au vieillard et celui-ci le conduit à la chambre. Le voyageur lui évoque le vent à l’extérieur. Il précise qu’il s’agit d’un vent de tous les diables. Le vieillard, effrayé, le somme de ne pas dire de telles choses. De fil en aiguille, le voyageur lui fait part d’une légende. Par une nuit orageuse semblable à celle-ci, trois jeunes et beaux gentilshommes frappèrent à la porte d’une maison identique à celle du vieillard. L’hôte, un vieillard cupide, refusa de les héberger parce qu’ils étaient pauvres. La nuit était noire et ils disparurent tous les trois avec leurs chevaux. La légende raconte que désormais leurs cris sont mêlés à ceux du vent lorsqu’un tel temps fait rage. Ces trois hommes étaient des jumeaux et la légende conte que leurs âmes se retrouveront chez celui qui leur a refusé l’hospitalité et qu’il sera châtié comme il le mérite. Après cette histoire, le vieillard est pétrifié par l’angoisse. Sur ce, les deux hommes se souhaitent bonne nuit. Le voyageur sort discrètement de sa chambre et de la maisonnée. Il tambourine à la porte. Le vieillard le voit et est saisi d’horreur, ne sachant pas le tour qui lui est joué. Ce faux inconnu sollicite son hospitalité et lui demande s’il n’a pas vu un homme qui lui ressemblait comme un frère. Après discussion, le vieillard accepte de l’héberger, croyant désormais abriter deux frères pour la nuit, alors qu’il s’agit du même homme. Au passage, celui qui se présente comme le nouvel arrivant lui reparle de la terrible légende des trois jumeaux du Val d’Enfer et lui explique le châtiment qui doit s’abattre sur le vieillard de l’histoire : il sera frappé par la foudre. Alors que, terrorisé, le vieillard va se coucher, il croise celui qu’il croit être son premier hôte. Il lui dit qu’il sait comment le vieil homme peut éviter le châtiment qui lui est réservé. Quand les trois jumeaux se trouveront face à lui, il devra partir de chez lui pieds nus, en leur laissant sa maison et ses biens terrestres, et s’en aller vers la terre sainte. La volonté de Dieu le dirigera ainsi vers le pardon. Le vieillard est de plus en plus terrifié. Lorsqu’il se couche, le gentilhomme sort discrètement. Il simule qu’il est le troisième jumeau en tambourinant de nouveau à la porte. Une fois celle-ci ouverte, il demande au vieil homme s’il n’a pas vu ses frères. Le vieil homme ment et indique que non. Le jeune homme lui affirme qu’il sait que ses frères sont présents dans cette maison. Il insiste et le vieillard part de chez lui en courant et en lui cédant tous ses biens. Le gentilhomme ferme tranquillement la porte et se sert à boire en déclarant qu’il n’y a rien de plus bête qu’un vieillard superstitieux et qu’il importait avant tout de prouver que l’avarice était toujours punie.

  • La nuit tombe sur le château
  • Plusieurs personnages évoluent dans un château. Leurs dialogues s’avèrent saugrenus, absurdes et ironiques, d’autant plus que parmi eux un fantôme et un coucou conversent allègrement. Une dame et son époux, tous deux âgés, sont les propriétaires de la maison. Dans un coin de la pièce où ils se trouvent, un coucou sonne douze coups toutes les deux minutes. De nombreux signes superstitieux sont présents — un chat noir passe, un trèfle à quatre feuilles apparaît – indiquant qu’un malheur va advenir. Un ami à eux fait un footing dans la pièce, le cesse, et le reprend régulièrement. Une armoire craque, les portes et les fenêtres s’ouvrent d’un seul coup, des objets tombent, le vent redouble et le coucou s’agite. Le fantôme pénètre dans la pièce avec une corde au cou. La vieille dame hurle pour que le serviteur allume les lumières, mais celui-ci lui indique calmement que le vent les a toutes emportées. Le fantôme et le coucou discutent plutôt joyeusement ensemble. Un jeune homme triste et beau arrive. Il se met une corde au cou et espère que ses grands-parents ont reçu sa lettre. Le couple âgé ne l’a pas vu et la grand-mère s’exclame avoir reçu la lettre de son petit-fils. Elle la lit. Le coucou ne cesse de l’interrompre et elle lui tire dessus. Le coucou tombe à terre. Elle lit que le jeune homme a décidé d’en finir avec la vie à la suite d’un chagrin d’amour. Par ailleurs, le jeune homme et le fantôme parlent à propos du suicide, le fantôme s’étant donné la mort. Une jolie fille arrive et plaît au jeune homme. Il voudrait se pendre avec elle. Pendant ce temps, le coucou crie sans interruption et à tue-tête. Il explique hurler de la sorte en raison du post-scriptum de la lettre qui indiquait : « Mort au coucou ! »

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