Après avoir rappelé les raisons pour lesquelles

Question de synthèse : Après avoir rappelé les raisons pour lesquelles le partage de la valeur ajoutée s'est infléchi en faveur des entreprises au cours des années 1980, vous montrerez les limites auxquelles ce nouveau partage s'est heurté. Annonce de plan Face à la détérioration du taux de marge des entreprises au cours des années 1970, il est apparu nécessaire de remédier à cette situation pour stimuler l’investissement (première partie). Pour autant, la relation n’est pas aussi mécanique (deuxième partie). I La restauration du taux de marge: un impératif à partir de 1983 en France A Réduire la spirale inflationniste • De 1973 à 1982, le partage de la valeur ajoutée est favorable aux salariés (doc 1), pour s’établir à 61 % de l’ensemble en 1982 (doc 3). • La hausse des salaires qui en découle est plus forte que l’augmentation des richesses créées par les entreprises. Pour financer ce coût supplémentaire, les entreprises le répercutent sur les prix de vente. Le niveau général des prix s’élève, on parle d’inflation. • Grâce à la hausse des salaires, les ménages peuvent maintenir leur consommation ; comme les entreprises diminuent leur investissement (doc 4), la demande est supérieure à l’offre, ce qui encourage à nouveau les hausses de prix. • La demande des ménages se tourne vers l’extérieur (augmentation des importations) tandis que les exportations sont peu compétitives. Le solde de la balance commerciale se détériore (doc 1). • Dans une économie de plus en plus ouverte, il est nécessaire de limiter l’inflation pour être compétitif. Pour cela, on peut agir sur le coût du travail en limitant la progression des salaires. B Favoriser l’investissement et à long terme relancer la croissance et l’emploi • Un nouveau partage de la valeur ajoutée à la faveur des entreprises permettra de surcroît de leur donner les moyens de financer des investissements. • Le taux d’investissement s’est en effet dégradé sur la période 1978-1983 (doc 4). • Grâce aux investissements, les entreprises vont dégager des gains de productivité (créer plus de richesse par travailleur) qu’ils pourront utiliser notamment pour réduire les prix de vente. Étant plus compétitives, les entreprises pourront gagner des parts de marchés, augmenter leur production, embaucher et répartir en bout de course plus de revenus. • Ce cercle vertueux semble démarrer à partir de 1983, l’investissement repart jusqu’en 1989 (doc 4). Ce choix n’est pas sans risques. II Les limites rencontrées par ce nouveau partage A La contrainte de débouchés à l’interne • La part des salaires dans la valeur ajoutée diminue (doc 3) et perd 4 points entre 1982 et 1990. • Cette diminution est obtenue grâce à la désindexation des salaires par rapport aux prix (doc 1). • La contrepartie est celle d’une stabilisation de la demande interne : « des contraintes de débouchés apparaissent qui limitent la croissance » (doc 2). Faute d’une forte demande, les entreprises les moins efficaces ne survivent pas, le chômage s’accroît. • La montée du chômage contraint à nouveau la demande. • Face à cette atonie de la demande, les entreprises commencent à reporter leurs décisions d’investissement. La relation entre taux de marge élevé et hausse des investissements est remise en cause à partir de 1989 (doc 4). B Une sensibilité accrue aux fluctuations de la croissance mondiale • La lutte contre l’inflation permet aux entreprises de retrouver une compétitivité-prix et d’accroître leurs exportations. • Le retour de taux d’investissement élevés permet de retrouver une compétitivité structurelle (hors prix). • Faute de demande intérieure stimulée (cf. II, A), les entreprises françaises doivent de toute façon compter sur la demande extérieure. • Mais ces gains de parts de marchés à l’extérieur rendent les entreprises nationales beaucoup plus sensibles aux fluctuations de la croissance de nos partenaires et notamment de la croissance des États-Unis (doc 2). Conclusion Le seul partage de la valeur ajoutée favorable aux entreprises ne suffit plus à faire repartir l’investissement : celui-ci dépend non seulement de l’évolution de la demande interne mais aussi de l’évolution de la croissance mondiale
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I la restauration du taux de marge : un impératif II- les limites rencontrées par ce nouveau partage A- la contrainte de débouchés à l'interne
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