Dissertation : Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? 13.00 / 20

Annale Bac : Avons-nous le devoir de chercher la vérité ?

L’épreuve de philosophie est une épreuve commune à toutes les filières. En effet, que vous soyez en terminale L, S, ES ou STG, vous serez amené à travailler en juin 2013 sur un sujet de dissertation de philosophie. Les étudiants qui préparaient un Bac S en 2012 sont eux aussi passés par là et ont eu à traiter le sujet suivant : « Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? ». Il est certain que ce sujet nécessitait une réflexion approfondie sur l’un des grands thèmes du programme de terminale, c’est pourquoi il était nécessaire que vous ayez travaillé sur ce sujet au préalable.

Afin de vous aider à vous entraîner à l’élaboration d’une dissertation de philosophie, nous mettons à votre disposition un corrigé du sujet « Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? ». Ce corrigé gratuit comporte un plan détaillé et une conclusion approfondie qui vous permettront de bien préparer votre dissertation. Grâce à ce modèle de dissertation philosophique, vous pourrez vous exercez autant de fois qu’il le faut et aurez la possibilité de vérifier la véracité de vos propos en vous basant sur ce corrigé gratuit. Vous serez ainsi à même de réussir votre épreuve de philosophie lors de votre Bac S de 2013.

Si vous êtes en terminale S et avez déjà eu l’occasion de vous entraîner sur le sujet « Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? », ce corrigé gratuit va vous permettre de retravailler votre dissertation de philosophie et de mettre le doigt sur les erreurs que vous auriez commises par le passé. Vous pourrez ainsi retravailler votre plan et en venir à une conclusion mieux élaborée, ce qui sera d’autant plus bénéfique pour vous si vous préparez actuellement votre Bac S pour 2013.
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Introduction

D’un point de vue relativiste, la vérité apparaît comme une illusion trompeuse vers laquelle nous tournerions notre regard en croyant pouvoir l’atteindre. Faire de la recherche de la vérité un devoir serait alors une quête vaine dont aucun espoir ne serait permis. Par devoir, entendons obligation, qu’elle soit morale, civique ou juridique. Il y a dans cette notion de devoir un aspect de nécessité et de contrainte qui guiderait nos actions. La vérité est quant à elle posée comme l’adéquation d’une idée avec la réalité dont on fournit des preuves et qui s’oppose en cela à l’erreur ou l’illusion. Rechercher la vérité, c’est ainsi se prémunir de l’erreur et des préjugés dans un cheminement qui doit conduire à dire, sinon s’approcher de la vérité. Cette dynamique de recherche est ainsi un perpétuel progrès qui prend comme horizon la perspective de la vérité comme valeur suprême à atteindre. Or si la vérité n’a rien d’un absolu comme le pose le relativisme, faire de la recherche de la vérité un devoir serait davantage vu comme une contrainte qu’un progrès. S’il n’y a pas de vérité à atteindre, de quête à mener, alors le devoir de combattre les erreurs ne serait qu’une vaine tâche qui conduirait à leur en substituer d’autres tout aussi illusoires et dont il n’y aurait rien de plus à retirer.

C’est pourquoi il nous faudra nous interroger si la recherche de la vérité a une quelconque utilité, quand bien même elle serait illusoire ou inatteignable. Qu’y-a-t-il a espérer et à quoi conduit cette quête de vérité ? Peut-on la considérer comme un devoir ou comme un obstacle, une illusion à laquelle il faudrait se soustraire ?

1) La recherche de la vérité est une source d’illusion et une contrainte pour la vie

L’histoire de la philosophie se fonde sur l’acquisition d’une sagesse qui passe par la recherche de la vérité. Dans cette perspective idéale, la vérité est ainsi une valeur que l’on rapproche de celles que sont le bien et le bon. Rechercher la vérité c’est alors viser le bien en soi institué comme valeur suprême. Pourtant, l’homme a une tendance irrésolue à se complaire dans l’ignorance. Il est en effet des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à découvrir car elles peuvent ébranler notre savoir et nos croyances. Se détourner de la vérité, éviter de la rechercher à tout prix est ainsi une posture qui peut être souhaitable. L’épicurisme défend cette thèse selon laquelle, ne pas rechercher la vérité, c’est ainsi parvenir à l’ataraxie, c’est-à-dire la tranquillité d’âme. Il en résulte qu’en ne prenant pas comme perspective et comme but de rechercher la vérité, nous sommes libéré du poids de cette quête tourmentée pour vivre pleinement sa vie et l’on peut accueillir et profiter de tous les plaisirs qui se présentent à nous. Néanmoins, s’il y a dans l’épicurisme un aspect de modération dans le fait de profiter de ces plaisirs et de vivre pleinement sa vie, c’est qu’elle est tempérée par la pratique de la vertu et le souci de justice, et donc qu’elle se rattache à certaines valeurs. A l’inverse, pour Nietzsche, la recherche de la vérité est purement une illusion qui nous aliène pour vivre pleinement et s’affirmer. Pour lui, les valeurs morales traditionnelles sont des constructions sur lesquelles la recherche de la vérité prendrait racine et dont il faut se préserver. Car en posant que la recherche de la vérité serait une obligation et qu’elle découlerait de la prise en considération des valeurs morales, cela nous détournerait de notre puissance de vivre et de s’affirmer. Pour lui donc, la vérité n’est pas une quête mais une affirmation individuelle qui consiste dans l’agir sans tenir compte des valeurs morales, obstacles à notre puissance de vivre.

Pourtant en faisant de la vie une valeur plus haute que celle de la recherche de la vérité, on sombre dans un chaos moral où les valeurs n’ont plus de sens. Si la vérité n’a pas de valeur et consiste simplement dans l’affirmation de sa puissance individuelle en faisant fi des autres valeurs, alors il n’y a plus de progrès moral possible, plus de direction vers laquelle tendre, comme peut l’être le bien, la sagesse ou la connaissance.

2) La recherche de la vérité comme principe directeur et source du progrès

Ne pas concevoir la recherche de la vérité comme un devoir, une quête à atteindre, c’est alors laisser place aux préjugés et à la doxa. Or la philosophie platonicienne s’appuie sur cette volonté de combattre le scepticisme et les savoirs apparents pour accéder à la connaissance et acquérir une sagesse. Viser la connaissance et la sagesse c’est alors faire de la recherche de la vérité une condition de notre progrès moral mais aussi humain. En effet, l’homme est un être doué de raison et capable d’atteindre les vérités les plus hautes comme le sont le Bien, le juste, le beau. Ainsi, en faisant de la recherche de la vérité un devoir, Platon donne une direction à l’humanité et une justification de sa nature raisonnable. C’est parce que nous sommes en mesure de nous défaire des illusions qui nous détournent des valeurs les hautes que nous avons aussi le devoir de la faire en recherchant la vérité. De plus, c’est en faisant de cette recherche une quête en perpétuel devenir que l’on peut accéder à la sagesse et faire qu’un progrès humain est possible. Le chemin qui mène à la vérité est une ascèse obligée pour que les valeurs prennent leurs sens et que puissent se constituer une éthique et une connaissance fondée. D’ailleurs, la science ne tient sa valeur et ne progresse ainsi qu’en faisant de la recherche de la vérité un cheminement toujours en devenir. En posant que la vérité est le but ultime de la science, elle progresse ainsi et s’enrichit de ses connaissances passées. Faire de la recherche de la vérité un devoir, c’est ainsi fonder la source de la morale, de la science et de la connaissance en général pour permettre un progrès.

Néanmoins, à l’image de la conception nietzschéenne, ne peut-on plutôt vouloir faire de la valeur de la vie un devoir plus haut que celui de rechercher la vérité dans un souci de progrès moral et de savoir ? Si la morale et la science découlent de la quête de la vérité elle-même illusoire, ne serions-nous pas plus enclins à évacuer ce devoir de viser la vérité pour s’affirmer en tant qu’êtres individuels pleinement conscients de notre liberté ?

3) Le devoir de rechercher la vérité est la condition même du progrès et de la liberté.

Puisque l’homme est un être raisonnable, il possède en lui les facultés qui lui permettent d’être éclairé et de rechercher la vérité en évitant de sombrer dans l’erreur et le dogmatisme. C’est d’ailleurs au siècle des lumières que la raison a été affirmée par les philosophes comme une modalité qui permettrait à l’homme de s’émanciper et de lutter contre l’obscurantisme qu’imposait la religion au 18e siècle. Kant affirme ainsi que l’homme est libre d’agir mais d’agir de façon raisonnable en écoutant l’impératif catégorique que lui dicte sa raison : le « tu dois ». De plus, c’est par la raison que l’homme acquière sa liberté et en constitue sa condition de possibilité. En posant ainsi l’agir moral comme un impératif du progrès éthique, cette quête de la vérité apparaît comme un devoir auquel l’homme ne peut se soustraire. Faire de la recherche de la vérité un horizon obligé, c’est ainsi participer au progrès de l’humanité et au vivre mieux ensemble. De même, pour Spinoza les hommes se croient libres car ils ignorent les vraies causes des choses qui les déterminent. Or, apprendre à connaitre les causes comme une quête de la vérité aide à mieux les percevoir et à agir sur elles pour mieux vivre. Faire de la connaissance une quête, un devoir vers lequel il faut tendre, c’est ainsi mieux comprendre le monde qui nous entoure et pouvoir mettre en œuvre les moyens pour l’incliner en notre faveur. On est jamais aussi libres explique-t-il, que quand on connait les vraies causes qui nous déterminent puisqu’alors nous pouvons trouver les moyens pour agir dessus et nous défaire de leur emprise. Aussi, la recherche de la vérité, plus qu’une simple quête directrice apparaît comme un devoir qui conditionne notre progrès et notre liberté.

Conclusion

Nous avons vu que la vérité peut être une source de tourment préjudiciable à la vie. S’obliger à rechercher la vérité serait ainsi dans bien des cas néfaste, mais aussi illusoire puisque celle-ci pourrait être conçue comme une simple construction qui reposerait sur les autres valeurs que sont le bien, le mal, le juste. Néanmoins, parce que l’erreur est toute aussi pernicieuse pour l’homme et pour la connaissance, poser la recherche de la vérité comme une quête en perpétuel devenir et s’y obliger permet ainsi de fonder un principe directeur rendant possible un progrès de l’humanité.

Plus encore, le devoir de rechercher la vérité serait la condition même de notre liberté en tant qu’elle permettrait de connaitre les vraies causes des choses et ainsi d’avoir une emprise sur elles.

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9 commentaires


Anonyme
Anonyme
Posté le 10 mars 2016

bien organisé, ce travail! bravo

Anonyme
Anonyme
Posté le 10 mars 2016

bien organisé, ce travail! bravo

Anonyme
Anonyme
Posté le 12 janv. 2016

interessant

Anonyme
Anonyme
Posté le 27 nov. 2015

genial

Anonyme
Anonyme
Posté le 27 nov. 2015

excellent

Anonyme
Anonyme
Posté le 12 oct. 2015

Merci pour l'aide apportée

Anonyme
Anonyme
Posté le 30 janv. 2015

même chose pour cette dissertation, c'est super, continuez d' écrire ,

Anonyme
Anonyme
Posté le 11 déc. 2014

Merci pour cette dissertation!

Anonyme
Anonyme
Posté le 20 déc. 2012

Encore une superbe dissertation proposée par ce site de ouf :) j'aime vraiment beaucoup doc-etudiant.fr ! Cette dissertation de philosophie va beaucoup servir à tous ceux qui préparent un Bac S et qui passeront leur bac de philosophie en 2013. Un grand merci à doc-etudiant.fr pour le coup de pouce c'est vraiment top :)

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