Fiche de lecture : La leçon d'Eugène Ionesco 7.00 / 20

Les personnages principaux :

Le professeur

Monsieur Guillaume est le gérant de la Maison du Chat-qui-pelote, un magasin de draps. Habile négociant et commerçant, il consacre avec une grande austérité sa vie, et celle de sa famille — son épouse et ses deux filles —, à la réussite de son entreprise.

L'élève

L’élève est une adolescente qui peine à suivre le cours et en perd le fil, en raison de l’obscurité du discours du professeur.

La bonne

La bonne accueille l’élève et vient régulièrement déranger le professeur dans sa leçon pour, visiblement, le surveiller.

II.Le résumé de l'histoire

L’élève entre dans la maison, elle est accueillie par la bonne qui appelle le professeur. Le professeur met un certain temps avant d’arriver et s’en excuse. Le professeur et l’élève échangent quelques banalités de façon cordiale, puis le professeur commence le cours. Il pose des questions d’arithmétiques, des additions et des soustractions très faciles, auxquelles l’élève répond de façon juste. Au début de la leçon, le professeur félicite chaleureusement l’élève, alors que ses interrogations entraînent des réponses évidentes. Puis, le professeur tient progressivement un discours plus complexe et l’élève répond avec succès à des multiplications ardues, ce à quoi le professeur réagit en la réprimant. Puis, il enchaîne avec une autre matière : la philologie. Ce qu’il enseigne devient de plus en plus difficile à saisir et il se contredit lui-même dans ses explications. L’élève est perdue et ne cesse de répéter qu’elle a mal aux dents. Le professeur continue son cours avec agacement et incohérence. La bonne entre à plusieurs reprises, elle semble surveiller le professeur et l’énerver. La colère du professeur augmente et il montre un couteau à l’élève. Il lui demande de prononcer le mot « couteau », elle s’exécute. Quelques instants plus tard, il la tue avec ce même couteau.

Il se repose un peu, la regarde et regrette son geste, puis lui parle. La bonne entre et lui reproche ce meurtre qu’elle avait prédit. Il l’attaque, mais elle le maîtrise et il s’excuse. Elle le fâche un peu, puis cesse de lui faire des remarques, comme pour signaler que le professeur a seulement commis une mauvaise farce. Ils s’organisent pour s’occuper du corps. Ils vont commander plusieurs cercueils, car ils constatent que le professeur a tué quarante élèves aujourd’hui. À la fin de l’histoire, une nouvelle élève sonne. Elle est accueillie par la bonne qui appelle le professeur. Le scénario se répète ainsi d’une manière identique à celui du début de la pièce

III. Le thème abordé

L'absurdité

La pièce bascule progressivement du comique au tragique. La leçon complètement délirante du professeur et l’incompréhension de l’élève amusent dans un premier temps, mais lorsque le professeur répond à ses propres pulsions colériques et meurtrières, le comique laisse place à l’absurde. Le professeur semble exaspéré par l’incompréhension de l’élève et, à partir de cet agacement, cette dernière fait part de sa souffrance constante pour ses dents. La fin est d’autant plus absurde que le crime n’est pas puni et ne semble pas être jugé comme tel, juste comme une simple bêtise. Ainsi, en enlevant la cohérence des paroles et des actes des personnages, Ionesco écrit une pièce appartenant au courant dénommé le « théâtre de l’absurde ».