Fiche de lecture : La Reine Margot, Alexandre Dumas 18.00 / 20

Plan :

I. Les personnages principaux

1. Marguerite de Valois

Marguerite de Valois, ou la reine Margot, est la fille de Catherine de Médicis et la soeur du roi Charles IX. D’une beauté splendide et extrêmement érudite, elle est mariée à Henri de Navarre. Bien qu’ils aient leurs propres aventures, les deux époux se respectent et montrent une certaine loyauté l’un envers l’autre. Marguerite aura une liaison amoureuse avec le comte de La Mole, un autre protestant.

2. Henri de Bourbon

Henri de Bourbon, roi de Navarre, est un protestant. Son mariage avec Marguerite de Valois, catholique, dans un climat de tension extrême entre les religions, est l’occasion d’un rapprochement célébré par de grandes fêtes et la présence des leaders du protestantisme. Il n’a pas vraiment d’attirance pour son épouse et a une liaison par ailleurs. Cependant, il affiche une certaine forme de respect envers elle et leur couple symbolique.

3. Charles IX

Charles IX est le roi de France, fils de Catherine de Médicis et frère de Marguerite de Valois. Son personnage est trouble, il complote beaucoup et cherche à s’affirmer. Il essaie de gouverner comme il peut la France, mais sa vie est constamment menacée, y compris par sa propre famille.

4. Catherine de Médicis

Catherine de Médicis, mère du roi Charles IX et de Marguerite de Valois, est un personnage sombre, superstitieux, intelligent et manipulateur. Elle n’hésite pas à commanditer des meurtres pour parvenir à ses fins et possède une grande influence sur ses enfants, dignitaires du royaume. Elle agit d’ailleurs dans le seul but que sa lignée reste au pouvoir.

5. Le comte de la Mole

Le comte de La Mole est un huguenot épris de la reine Margot. Il entretiendra avec elle une liaison amoureuse. Il sera accusé d’avoir assassiné le roi, ce qui lui coûtera la vie et peinera beaucoup la reine Margot.

II. Le résume de l'histoire

Charles IX décide de marier sa soeur Marguerite de Valois à Henri de Navarre. Dans une période propice aux guerres religieuses, l’annonce de cette union entre une catholique et un protestant créé une vague de joie en France.

En dépit de ce mariage, la reine Margot et le roi de Navarre ne s’aiment pas. Ils ont été unis contre leur envie et ils auront tous les deux des liaisons. Toutefois, ils affichent une grande solidarité, notamment dans l’exercice du pouvoir. Ils concluent le pacte d’être des alliés, qui ne se reprocheront pas leurs infidélités, dans la mesure où ils ne s’aiment pas.

Cependant, l’apaisement entre les religions ne sera que de courte durée, Catherine de Médicis et son fils, le roi, complotent un attentat de grande ampleur contre les protestants. Le massacre de la Saint-Barthélemy advient, fomenté principalement par Charles IX. Les nombreuses figures protestantes sont assassinées. Le comte de La Mole, en grand danger, rejoint Marguerite qui le protège.

La vie du roi de Navarre est aussi en danger, Charles IX cherchant à supprimer tous les huguenots. Catherine de Médicis saisit que sa fille est contre elle en protégeant de la sorte son mari. Catherine de Médicis met en oeuvre beaucoup de tentatives pour le faire tuer, mais sans succès.

Charles est victime d’un empoisonnement, il n’a plus que quelques mois à vivre et recherche le coupable. En l’interrogeant, Margot comprend avec effroi que Charles est persuadé qu’il s’agit de leur propre mère, Catherine de Médicis.

Charles IX succombera à l’empoisonnement. Le comte de La Mole, accusé de la mort du roi, se fera couper la tête publiquement. La reine Margot ne parviendra pas à le sauver.

III. Le thème abordé

Dans ce roman aux intrigues incessantes et aux nombreux complots apparaît avec évidence le prix à payer pour accéder au pouvoir ou même y rester. Il est en outre intéressant de constater les stratagèmes déployés pour y demeurer.

Les manoeuvres politiques, le massacre de la Saint-Barthélemy, les tentatives d’assassinats sur le roi de Navarre et celle qui a eu raison du roi ont tous pour but cette même quête. Ainsi, pour les membres de ces hautes sphères, la vie n’a pas vraiment de prix en comparaison du règne. Personne n’est épargné et les liens familiaux ne constituent pas des cautions dans ces milieux.

Dans ce contexte, les personnages songent soit à survivre, soit à mettre en danger les autres pour en tirer parti dans leur accession au pouvoir.