Commentaire composé bete humaine zola chap 10

Chapître 10: Ce chapître narre l’accident du chemin de fer. IL est centré sur le lieu qui voit arriver le train plus que sur le train qui arrive. La première scène est la mort de Phasie. Misard qui l’a assassiné cherche l’argent. Il y a un dialogue muet entre Misard et Phasie. En effet, celle-ci le nargue. (p330-331). C’est la tonalité fantastique que l’on retrouvera au moment de l’accident. L’intervention de Flore est un concours de circonstance, la manière dont elle prépare l’accident. La concentration dramatique est au maximum. Flore n’a ni raison, ni morale, elle agit sous une pulsion. Les trains sont très importants dans la préparation de Flore (p333). Il existe un lien étroit entre le train et la mort (p338). Il t a un écho entre le train et l’assassinat. A alors lieu l’accident (p346-347). Il y a une description de l’accident, de la mort de la Lison, des victimes. Genres de reportage journalistique. Jacques est sain et sauf. Il est soigné; Flore se suscide alors à cause de son échec et non des morts qu’elle a causé. Fin du chapitre: Tout est enlevé ou réparé et la vie reprend son cours comme si de rien n’était. Le personnage principal est Flore. Le personnage a une dimension épique, mythique. Elle fait face à la mort, effet emphatique caractéristique de l’épopée Conclusion La mort de la Lison est un moment-clé du récit. A partir de là, tout bascule : le suicide de Flore, l’assassinat de Séverine par Jacques, le combat mortel entre Jacques et Pecqueux. Cette scène-clé est orchestrée comme une scène de tragédie. A travers la mise en scène, le jeu de symétrie qui multiplie la violence dramatique de l’épisodeI ) la mort de la lison Cette mort est à la fois dramatique et pathétique1°) Personnification de la Lison C’est une personnification constante. Jacques entretient avec elle des rapports privilégiés : la Lison lui permet d’échapper à sa folie et il est débarrassé de ses pulsions meurtrières qu’il a avec les femmes. Tout son affection est sur la machine. C’est pour ça qu’il a donné un nom de femme à sa locomotive. Il assimile la Lison à un être humain à travers les métaphores et les comparaisons. l.14 : « l’âge arrive, qui alourdit les membres » l.20 : « une petite plainte d’enfants » l.28 : « des bras convulsifs » l.37 : « le cadavre humain » Elle est aussi assimilée à un animal. l.19 : « ses flancs » l.23 : « bête de luxe » De façon générale, elle est présentée comme un être vivant. l.19 : « le souffle » l.26 : « cœur » l.27 : « le sang de ses veines » l.31 : « l’haleine » 2°) Une mort douloureuse On a l’impression que la Lison souffre de cet accident. Le paragraphe se termine par « douleur » (l.39) Le vocabulaire est très expressif : l.24 : « foudroie » l.25 : « entrailles crevées » l.35 : « tronc fendu » On a des allitérations en « r ». l.36 : « membres éparts » l.36 : « ses organes meurtris » 3°) Une mort dans la déchéance La plupart du temps, les personnages sont représentés par une déchéance dans ce roman et dans tous les œuvres de Zola. Ici, on assiste à la dégradation de la Lison. l.12 : « depuis sa maladie contractée dans la neige, il n’y avait pas de sa faute, si elle était moins alerte » On a de nombreuses antithèses qui marque la déchéance. l.21-22 : « souille de terre et de bave » s’oppose à « elle, toujours si luisante » s’oppose à « dans une mare noir de charbon » l.23 : « bête de luxe » s’oppose à « souillée de terre et de boue » (l.21) On a aussi des oxymores : l.32 : « géante éventrée » l.35 : « colosse broyé » On a aussi un effet de decrescendo. l.19 : « le souffle qui s’était échappé si violemment de ses flancs » devient l.20 : « une petite plainte d’enfant » l.25 : fonctionnement de la machine : « fonctionner ses organes, les pistons battre comme deux cœurs jumeaux, la vapeur circuler dans les tiroirs » devient « des tressaillements, les révoltes dernières de la vie » (l.29). Les mouvements deviennent de plus en plus lent. Le rythme des phrases est de plus en plus court. « la glande éventrée s’apaisa encore » (l.32) : 11 syllabes « s’endormait peu à peu d’un sommeil très doux » (l.33) : 11 syllabes « finit par se taire » (l.33) : 5 syllabes « elle était morte » (l.34) : 4 syllabes La mort de la Lison a quelque chose d’indécent. l.22 : « elle est vautrée sur le dos » l.36 : « ses organes meurtris, mis au plein jour » La mort de la Lison est donc à la fois dramatique et pathétique et cette mort va éveiller en écho la souffrance de l’assistance. II ) Réactions de l’entourage 1°) Jacques On a une focalisation interne : on voit à travers Jacques l’agonie de sa machine et son point de vue sur la scène. l.1 : « enfin Jacques ouvrit les paupières » l.40 : « alors, Jacques, ayant compris que la Lison n’était plus, referma les yeux » On a le regard de Jacques mais aussi son discours intérieur : c’est une technique employée par Zola : discours indirect libre. On a le langage simple (l.12-13) : « il n’y avait pas de sa faute ». On ressent directement ses sentiments, son émotion… il se désintéresse complètement des deux femmes. Dès le début, Zola précise qu’il détourne son regard : l.3 : « elles ne lui importaient pas » Zola montre le seul intérêt que Jacques a sur la Lison. l.6 : « Elle, la Lison, il la reconnaissait bien » Elle a un statut particulier : antiposition. Le chagrin est en crescendo. l.6 : « l’émotion croissante » l.44 : « des larmes lentes coulaient maintenant, inondant ses joues » Il s’identifie avec la machine : l.8 : « ce broiement qu’il avait senti à la fois en elle et en lui. Il ne supporte pas cette séparation : on a un chiasme. l.9 : « qu’il avait senti à la fois en elle et en lui, dont lui ressuscitait, tandis qu’elle, sûrement, allait en mourir » Il pense mourir avec elle. l.41 : « avec le désir de mourir lui aussi » l.42 : « il croyait être emporté dans le dernier petit souffle de la machine » 2°) Pecqueux Pecqueux, dans cette scène, est le double de Jacques. Il ressent les mêmes sentiments que lui. On a aussi le monologue intérieur de Pecqueux. l.47-53 : « C’était donc fini … quand elle luisait au soleil » On a un parallélisme dans la position des personnages dans le texte. Jacques ouvre et ferme le premier paragraphe. Pecqueux ferme les 2ème et 3ème paragraphe. l.54 : il se met à pleurer comme Jacques. l.48 : Pecqueux évoque leur ménage à trois. l.49-51 : leur compréhension totale. Jacques évoque l’union entre eux deux et Pecqueux évoque cette même union à trois. Pecqueux est conscient que ça marque la fin d’une époque : Jacques et Pecqueux vont commencer à se détester à partir de ce moment. l.47-48 : « c’était donc fini » Plusieurs éléments annoncent la fin du roman. Déjà, à travers son comportement et l’évolution de sa force : l.55 : « son grand corps » l.75 : « d’un seul coup en plein crâne » Les sanglots de Pecqueux (l.54) sont violents alors que Jacques a des larmes lentes. Le personnage nous paraît fort et brutal. On a ici l’évocation de son ivrognerie : l.53 : « qui pourtant n’avait pas bu » 3°) Les femmes Ce sont les 2 rivales acharnées et pourtant, ici, elles sont unies dans leur amour pour Jacques et uni dans l’indifférence qu’il a envers elle. l.2-3 : « Ses regards se portèrent sur elles » ; « elles ne lui importaient pas » Elles sont mises sur le même plan : désespéré et inquiète. l.56 : « Séverine et Flore, elle aussi » l.60 : « les 2 femmes » On a un comportement paradoxal de Flore : elle voulait le tuer et maintenant, elle fait tout pour le sauver : l.57 : « la dernière courut chez elle » On a la symétrie entre les deux hommes et les deux femmes. 4°) Effet de miroir : le cheval / les blessés La Lison est comparée à un animal et à un être humain. Le cheval, ici, fait écho à la mort de la machine. Il est comparé lui-même à un être humain : l.64 : « un cri presque humain » Les blessés sont comparés à des bêtes. l.66 : « ainsi que des bêtes » La souffrance est générale, frappe tout le monde. C’est le cheval lui-même qui va exprimer cette souffrance commune. l.73 : « la lamentation dernière de la catastrophe » Le titre représente à lui seul le mélange entre animaux et hommes. Il utilise le même vocabulaire, expressif et violent, pour le cheval et pour la Lison. l.64 : « un cri si retentissant » l.67 : « jamais cri de mort n’avait déchiré l’air » De façon générale, la violence des termes et l’usage des hyperboles font de cette tragédie une scène épique. l.32 : « la géante éventrée » l.35 : « le colosse broyé » l.44 : « les larmes inondant ses joues » l.68 : « glaçait le sang » l.75 : « le champ de massacre » On a transfiguration et exagération des éléments. Au départ, on est concentré sur la Lison puis, peu à peu, le champ s’élargit. On a une vision progressive qui s’élargit : un effet dramatique répercuté su l’assistance.
22 téléchargements

Noter ce document

-- / 20

Contenu de ce document de Français > Exemples de Commentaires de textes

Plan :

Plan détaillé : I. Une mort personnifiée a) La locomotive féminisée. b) La mort humanisée de La Lison. c) La métaphore animale. II. Une scène tragique et épique. a) Tragique et pathétique. b) Hyperboles et exagération
22 téléchargements

Il faut être inscrit pour télécharger un document

Crée un compte gratuit pour télécharger ce document

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte